Les hommes de l'ombre du Tour
Car tous ceux qui oeuvrent en coulisse du Tour ne sont pas en villégiatures durant ces trois semaines de juillet. Il faut les voir au travail pour le comprendre. Sitôt que les premiers camions arrivent, c'est un ballet incessant pour mettre en place le village du Tour. Près de quatre-vingt personnes sont dévolues à ce pénible travail de manutention qui doit être précis et rapide, afin que tous les stands du village trouvent leur juste place, pour le départ comme pour les lieux d'arrivée, mais aussi pour que les tribunes soient installées correctement, et que la zone technique puisse accueillir tous les diffuseurs du monde.
A chaque étape, les spécialistes de l'installation doivent aussi tenir compte de la géographie des lieux où ils doivent oeuvrer. La logistique est très rôdée et chacun sait exactement ce qu'il a à faire. Il faut être appliqué et réactif afin que tout soit prêt à temps, et afin qu'ils puissent répondre au moindre contretemps. Il faut en général 4 heures pour monter un village, ce qui est à la fois peu et beaucoup, parce qu'il y a de nombreuses structures à installer, mais aussi parce qu'ils sont pris par le temps, qu'ils ont une heure butoir tous les jours. C'est un travail de longue haleine pour tous ces hommes de l'ombre, puisqu'ils doivent aussi, évidemment, dès que le démontage est terminé, pour certains se rendre au départ du lendemain pour y faire pousser un nouveau village, et pour d'autres prendre leurs quartiers sur la prochaine arrivée et, une nouvelle fois, recommencer à construire. Pour cela, c'est un long cortège de camions, pas moins de cinq semi-remorques, qui se déploie sur les routes de France, d'étape en étape, avec à l'intérieur des hommes essentiels pour la réussite de cette grande manifestation qu'est le Tour de France. Ceux-qui travaillent, en amont, à faire de chaque ville une fête où il n'y a vraiment que la scène qui change..
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.