Le web au chevet des Haïtiens
L'image choc qui circule aujourd'hui a été prise la nuit dernière dans les ruines d'une maison. C'est le visage d'un petit rescapé de deux ans. Redjson est photographié dans les bras du sauveteur espagnol qui l'a sorti des décombres après deux jours d'attente. Sur le site du Times on voit son expression passer de l'ombre à la lumière lorsqu'il rejoint les bras de sa mère...
Depuis le Canada le bloggeur Pierre Coté poursuit ses interviews par webcam des internautes haïtiens qui peuvent témoigner de la situation. Ce matin une femme, médecin à Port au Prince faisait le bilan des besoins en matériel médical. Elle demandait également à cet internaute de lui transmettre des informations sur le séisme lui même. En particulier sur les risques de nouvelles secousses qui sont la hantise des rescapés. Sur également des internautes témoignent de scènes de pillages ce matin dans les rues de Port au Prince. Photos et vidéos sont toujours postées par et sur les sites de partage, témoignant de l’ambiance dans les rues de Port-au-Prince dévastée.
Après les premiers témoignages sur l'ampleur de la catastrophe, les internautes haïtiens utilisent les réseaux sociaux pour faire circuler les avis de recherche.
Du monde entier des familles postent sur le net des informations sur leurs proches dont ils sont sans nouvelle. En espérant une réponse via le web. La chaîne américaine CNN a créé un site spécial qui regroupe toutes ces photos et données permettant d'identifier les personnes disparues. Plus de 300 pages ont déjà été remplies. Le site de socialisation Facebook a fait ses comptes : depuis le séisme 1.500 pages personnelles contenant le mot "Haiti" sont mises à jour chaque minute. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a également créé un site où les noms de ceux dont on est sans nouvelles sont classés par ordre alphabétique.
Le web : une immense chambre de résonance pour les appels aux dons.
Ce matin sur Twitter, le chanteur notait que les rescapés souffrent du manque d'eau et de nourriture. Son association Yelé Haïti appelle toujours aux dons sur son site. De son côté le FBI américain met en garde les internautes. De fausses associations diffusent des appels aux dons qui cachent des arnaques. Il recommande de ne pas ouvrir les mails d'appel à la générosité provenant de comptes mystérieux.
Caroline Caldier
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