Le Tour séduit Düsseldorf
Entre le Tour de France et l’Allemagne, c’est un peu je t’aime moi non plus. Des grands champions devenus parias. Des médias sous le charme avant de déserter la Grande Boucle. Et au milieu souvent la gangrène du dopage. Depuis deux ans, l’heure est au rapprochement. A Düsseldorf, il flottait comme un air de retrouvailles entre deux amants incompris, presque deux étrangers. Un peu d’angoisse avant de tourner le coin de la Burgplatz où la scène accueillait les 22 équipes. Des jambes en coton. Et puis des sourires pour s’apprivoiser et c’est comme si on ne s’était jamais quitté. Le Tour n’a rien perdu de son pouvoir de séduction et perpétue avec le même bonheur ses expériences hors des frontières hexagonales. « Le Tour représente un peu du prestige et du savoir-faire de la France », répète son directeur Christian Prudhomme qui rappelle en chaque occasion la date du premier départ de l'étranger, Amsterdam en 1954.
Greipel superstar
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Trente ans celui remarqué de Berlin-Ouest, il redémarre une 22e fois de l’étranger (6 fois dans les 10 dernières années) et une 4e fois d’Allemagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le succès était au rendez-vous lors de la présentation des coureurs. La Burgplatz de Düsseldorf avait fait le plein. Même la météo s’était jointe à la fête, préservant la rencontre avec le public d’une douche mal venue. Et s’il fallait trouver un héros, un trait d’union entre les stars du cyclisme mondial et les fans, pas besoin de chercher trop loin.
Rendez-vous pour le prologue
Avec ses 11 victoires d’étape au compteur, André Greipel avait le profil idéal. Particulièrement ému face à l’ovation du public, le « Gorille de Rostock » a apprécié l’accueil et se projette déjà sur le prologue de samedi dans les rues de Düsseldorf. « Il y aura de nombreuses personnes que je connaitrais au départ du Tour. Cela rend la chose unique, explique le sprinteur de Lotto-Soudal. Durant un contre-la-montre de quatorze kilomètres, il n'est pas possible de s'arrêter, mais il est agréable de savoir qu'il y a de nombreux visages connus le long du parcours. » Même topo pour Tony Martin (Katusha-Alpecin). « C’était incroyable cette ambiance. Je suis si heureux d’avoir vécu un départ du Tour ici en Allemagne. » Le meilleur est surement à venir avec un contre-la-montre dans les rues de la ville samedi après-midi où la grande foule est attendue.
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