Le Tour de l’Ain, entre stars du cyclisme et futurs grands
Lagnieu, départ de la troisième étape. Alors que le soleil pointe le bout de son nez, les équipes arrivent au village-départ. Ici, pas besoin d’accréditations pour voir les coureurs de près, ou pour aller déguster les spécialités du coin. La foule est certes moins grande que sur le Tour, mais elle est tout de même présente, avec les enfants qui partent à la chasse aux autographes, ou les plus grands qui arborent les maillots de vélo de leurs équipes préférées.
Nacer Bouhanni, avec le maillot de leader.
La voix de Daniel Mangeas résonne dans toute la bourgade de l’Ain : « Il a terminé deuxième du Tour de France 2014… Un tonnerre d’applaudissements pour Jean-Christophe Péraud ! » Le coureur d’AG2R La Mondiale a du succès auprès des supporters. Ici, la pression est évidemment moins forte que sur la Grande Boucle, ou les autres épreuves World Tour. Au départ, Nacer Bouhanni (Cofidis) a le sourire en arborant son maillot jaune de leader. C’est ici, sur les routes de l’Ain, qu’il a choisi de préparer la Vuelta, histoire de se rattraper de son Tour de France (abandon sur chute dès la 5e étape). L’ensemble de son équipe, ainsi que Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale) et Kévin Reza (FDJ), y courent aussi leur dernière épreuve avant de s’envoler vers le Tour d’Espagne.
De nombreuses révélations chaque année
Mike Teunissen, jeune vainqueur du prologue.
C’est sur ce genre d’épreuves que des jeunes espoirs peuvent se révéler. L’an passé, sur les routes de l’Ain, le Néerlandais Bert-Jan Lindeman (Rabobank espoirs) l’avait emporté à la surprise générale. Et ce, au nez et à la barbe de Romain Bardet, Rigoberto Uran et compagnie. Lors du prologue à Bourg-en-Bresse, le jeune néo-professionnel Mike Teunissen (Lotto NL Jumbo) l’avait emporté face à des spécialistes comme Jimmy Engoulvent (Europcar). Ce sont des noms à retenir en vue des prochaines saisons. Deux équipes nationales sont également présentes au départ : celles des Etats-Unis, et l’équipe de France. Toutes deux préparent ce qui est « leur » Grande Boucle au niveau espoir : le Tour de l’Avenir (du 22 au 29 août).
Une équipe de France au départ
Le Breton Elie Gesbert.
Du côté de l’équipe de France, il n’y a pas de bus, ni les mêmes vélos pour les coureurs, mais de la sacrée graine de champion. Lors de la précédente édition du Tour de l’Ain, le jeune Pierre Latour, à l’époque sous les couleurs de l’équipe de France, avait fait sensation en se hissant au niveau des meilleurs. Aujourd’hui, le voilà troisième virtuel du classement général. Au sein de la formation de Pierre-Yves Châtelon, certains ont les moyens d’égaler, voire de dépasser ce niveau. Dans le final de l’étape reine Lagnieu-Bellignat, ils étaient trois espoirs amateurs au sein d’un peloton composé de… 14 éléments. Parmi eux, Nans Peters, Guillaume Martin et Jérémy Maison, qui a tout juste appris qu’il allait passer professionnel au sein de la formation FDJ. Il manque le Breton Elie Gesbert, 20 ans, qui a chuté dans les barbelés. Le corps lacéré, il finira malgré tout l’étape, au panache.
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Le Tour de l’Ain n’a pas l’aura de Paris-Nice ou du Dauphiné. Cette épreuve n’a d’ailleurs pas la vocation de les concurrencer. Mais à son échelle, cette course par étapes, qui n’en demeure pas moins très bien organisée, continue d’attirer du beau monde. Mieux que ça, ce Tour permet à des jeunes pousses de s’exprimer. Et, en même temps que ceci font leurs preuves, le Tour de l’Ain n’en finit pas de grandir.
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