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La leçon de Maître Cipollini

La relève de maître Capello est assurée ou presque. Ex-roi du sprint du le Tour (12 étapes remportées) et le Giro (42), Mario Cipollini occupe le poste de conseiller spécial au sein du jeune projet de l’équipe Katusha. Il y distille ses précieux conseils auprès du jeune sprinteur de l’équipe Denis Galimzyanov.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le légendaire Mario Cipollini

A 24 ans (A vérifier), le Russe découvre le Tour de France, sa rudesse, ses fins d’étape échevelées et mouvementées. Si le sprinteur est un joli diamant, il demande qu’à être poli par un mentor aussi réputé que "Cipo". « Mon rôle, c’est de conseiller Galimzyanov, d’être un peu le maître d’école pour un jeune élève sprinteur, explique l’Italien. Il a envie de bien faire sur une course comme celle-là. Mais c’est du très haut niveau ici et ce n’est pas facile pour lui. J’essaie de mettre mon expérience à sa disposition. Il est tellement jeune qu’il a besoin de quelqu’un pour le guider dans son travail. Ce premier Tour va lui apporter beaucoup d’expérience pour le futur. Ses qualités : il veut faire, il écoute. Il a encore beaucoup à apprendre. »

L’expérience de « Cipo », c’est juste 12 étapes sur le Tour de France dont quatre d’affilée sur la seule édition 1999. L’Italien était un « Fioriclasse » sur son vélo avec un chrarisme incroyable. Aujourd’hui encore il suscite l’admiration et attire les foules. Galimzyanov n’en est pas encore là, lui qui est spectateur dans les sprints des Cavendish, Farrar Petacchi et Hushovd. Selon l’Italien, « Mark Cavendish est le plus grand sprinteur actuel. Il a quelque chose en plus que les autres. Il est jeune et il a plus d’envie. Et surtout il a une variation de vitesse qui est incroyable. » Son passage à vide sur le Tour n’inquiète pas Cipollini. Le Britannique doit juste « retrouver sa meilleure condition ». Si c’est le cas, il est « presque imbattable ».

Vainqueur à Redon, Tyler Farrar impressionne aussi « Cipo ». « Il marche très très vite et il a les jambes incroyables de Hushovd pour l’emmener. » Quand à Romain Feillu, l’Italien aime son style. « Il peut être le grand sprinteur français dans le futur Il a démontré à Redon qu’il pouvait être dans les meilleurs. ». En revanche, le peloton n’a pas trouvé de replaçant à la fashion attitude de Cipollini. Le Toscan le regrette. « Le cyclisme a beaucoup changé, indique-t-il. Les équipes sont très organisées et il n’est plus possible de sortir du rang comme avant. Les coureurs n’ont plus cette liberté de s’exprimer. » Question de personnalité sans doute. Et dans ce domaine, Cipollini reste le Maître étalon.

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