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L'Angleterre "in love" avec le Tour

Depuis que le cyclisme britannique a pris ses quartiers sur les routes et plus seulement sur les pistes, le pays vit une authentique passion pour la petite reine. Au coeur de cet amour naissant : le Tour de France. Une foule compacte a suivi le grand départ de Leeds jusqu'à Harrogate. Malgré la chute de Mark Cavendish et son abandon officialisé dimanche matin, l'enthousiasme était de rigueur.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La foule à Leeds pour voir passer les coureurs du Tour de France (ERIC FEFERBERG / AFP)

Des Princes, de la foule et du sang, on a tout eu en ce début de Tour de France. Un road movie en grande pompe avec des acteurs forcément britanniques. Lors de son premier passage en 2007, le Tour avait conquis Londres. L'arrivée au pied de Buckingham Palace était une première pierre dans les jardins anglais. Cette fois, les organisateurs ont déplacé la famille royale et leurs sujets au nord de l'Angleterre. Une foule impressionnante en rangs serrés a accompagné le défilé du peloton de la Grande Boucle du centre-ville de Leeds jusqu'à la résidence de Harewood House pour le "vrai" départ donné par le prince William, son épouse née Kate  Middleton et le prince Harry. Hymnes nationaux (God Save The Queen et Marseillaise) et coupure de ruban ont donné le coup d'envoi à ce Tour présenté comme un match au sommet entre le tenant, le Britannique Chris Froome, et l'Espagnol Alberto Contador, deux fois  vainqueur par le passé (2007 et 2009). "On voit une vraie passion pour le vélo et pour le Tour  de  France ", a  apprécié le directeur du Tour, Christian Prudhomme, en constatant le succès  populaire monumental de ce Grand départ, bien que quatre Britanniques seulement  figurent dans le peloton des 198 participants au départ des 3.664 kilomètres.

Chaussée rétrécie par la foule

Si les Britanniques ne sont pas légion sur le Tour, ce n'est pas faute d'avoir placé deux coureurs sur la plus haute marche du podium depuis deux ans. Il faudra certainement attendre cinq à dix ans pour en voir les effets sur le peloton. Bradley Wigins le premier a ouvert la voie en 2012, suivi l'an dernier par son lieutenant Christopher Froome. A Harrogate, le tenant du titre n'en revenait pas du monde sur les routes. "La foule dans les montées était  vraiment impressionnante, raconte-t-il. A certains endroits, on avait qu'1,50 m de chaussée pour rouler. Je pense que ce sera pareil demain (dimanche)." On évoque déjà des chiffres incroyables d'un million de personnes pour apercevoir les coureurs quelques instants. Il faut souligner que les collines du Yorkshire proposaient des "spots" magnifiques pour voir et approcher le peloton. Maillot bleu-blanc-rouge sur les épaules, Arnaud Démare a lui aussi été bluffé. "De cette première sur le Tour, je retiens surtout cette foule  incroyable. C'était impressionnant, presque dangereux parfois mais j'imagine que ça fait partie du Tour de France." Course et fête populaire, le recette indémodable d'un Tour aux frontières toujours plus larges.

VIDEO : Ambiance au départ à Leeds

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