L'ancien cycliste Lieuwe Westra parle des AUT et des injections de cortisone
"Si vous vouliez faire partie des grands garçons, il fallait aller atteindre les limites permises". Les mots sont de Lieuwe Westra, cycliste retraité néerlandais après une carrière chez Vacansoleil et Astana. Ils sont tirés de son autobiographie, à paraître prochainement, dont le journal néerlandais Leeuwarder Courant a publié des extraits. Ceux-ci mettent une nouvelle fois en cause le système des AUT (autorisation d'usage à des fins thérapeutiques). Il permet à des sportifs de haut niveau souffrant de problèmes de santé la prise de substances normalement interdites. Un système régulièrement accusé d'être utilisé abusivement par certaines formations cyclistes.
"J'ai parfois reçu ces autorisations pour une blessure simulée. Officiellement, je souffre des genoux depuis des années. Cela me permet un traitement à la cortisone dans des moments clés de la saison" explique Westra, 35 ans. Un antidouleur qui permettait "d'aller plus loin" et grâce à quoi "l'euphorie devenait maître de votre corps".
"L'ignorance est le bonheur"
"Je peux parler librement des injections de cortisone parce que je n'ai pas l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. S'il fallait des coupables, ce serait plutôt les médecins" pointe le double champion des Pays-Bas du contre-la-montre. "Ils aident ces comportement avec des certificats."
Il met également en cause la direction des équipes cyclistes : "Nous devions être performant, et la façon n'était pas importante, tant que nous n'étions pas attrapés. Pour eux, l'ignorance est le bonheur". Le lancement du livre de Lieuwe Westra, prévu mardi, sera sans doute attentivement suivi et va relancer le débat sur les AUT.
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