L'AMA va faire appel de la décision de détruire les poches de sang dans l'afffaire Puerto
Le Dr Fuentes, personnage central de cette affaire, a été condamné à un an de prison et à quatre ans d'interdiction d'exercice de la médecine sportive pour "délit contre la santé publique" le 30 avril par le tribunal de Madrid, qui a refusé aux instances antidopage l'accès aux preuves recueillies dans l'affaire Puerto. "Nous faisons appel de la décision", a déclaré le directeur général de l'AMA, David Howman, dimanche.
L'AMA s'était constituée partie civile dans le procès du médecin espagnol, personnage central de l'affaire Puerto, pour mettre la main sur des éléments de preuve, qui permettraient de sanctionner les sportifs ayant bénéficié des sombres pratiques du médecin. "Selon nos juristes, l'interprétation faite par la juge, selon laquelle la loi empêcherait le partage d'informations, n'était pas claire", a précisé Olivier Niggli, le conseiller juridique de l'AMA.
"C'est une cause trop importante"
Alors que les députés espagnols ont approuvé jeudi une nouvelle législation antidopage qui doit encore passer devant le Sénat, le président de l'AMA John Fahey a fait savoir qu'il avait personnellement écrit au Premier ministre espagnol pour l'informer que l'AMA entendait écluser les recours mais aussi lui demander de pousser toute intervention législative pour qu'une telle affaire ne puisse pas se reproduire à l'avenir.
"C'est une cause trop importante", a estimé l'ancien ministre australien. L'Agence antidopage espagnole et l'Union cycliste internationale (UCI) avaient déjà annoncé leur intention de faire appel. Jusqu'à présent, seuls six cyclistes ayant été clients du Dr Fuentes ont pu être identifiés. Lors de son procès cet hiver, le docteur Fuentes avait raconté qu'il avait travaillé "avec tous types de sportifs".
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