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Jurdie : "Péraud s’est battu comme un lion"

Julien Jurdie, le directeur sportif d’AG2R-La Mondiale, revient sur un "mercredi noir" pour son équipe après l’abandon de son leader Jean-Christophe Péraud.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Jean-Christophe Péraud avant sa deuxième chute dans le contre-la-montre

Vous avez vécu une journée de cauchemar à l’occasion de ce contre-la-montre ?
"La journée avait bien mal commencé avec la première chute de Jean-Christophe lors de la reconnaissance. Il a quand même pris le départ du contre-la-montre avec une fracture à l’épaule. On l’a vu se battre comme un lion malgré des circonstances difficiles. Mais la malchance a frappé une nouvelle fois dans le dernier virage à 1200 mètres de la ligne".

Les sentiments doivent se bousculer pour vous et votre équipe ?
"C’est surtout un sentiment de frustration qui domine avec toute la préparation que l’on a réalisé. C’est un mercredi noir pour Ag2r. Tout s’écroule pour nous. On prenait beaucoup de plaisir sur ce Tour. Le public était derrière nous. C’est mon 9e tour de France et c’est la première fois que je ressentais le public derrière nous".

Ce sont des mois de travail qui s’effondrent ?
"Et oui, ce sont des semaines de préparation qui partent en fumée. Tous les jours de stage à reconnaître les cols et les chronos. C’est difficile à avaler".

Et pourtant Jean-Christophe a été héroïque ?
"C’est une grande leçon de courage qu’il a donné à tout le monde en prenant le départ avec une fracture. Je l’ai coaché 31 kilomètres sur ce chrono. Il m’a vraiment impressionné. Il était en avance sur les temps de Riblon qui avait réalisé déjà un bon chrono. Le bonhomme était en train de faire un truc de fou".

Vous pensez qu’après sa première chute il aurait pu terminer le Tour de France ?
"On savait qu’avec un trait de fracture les Alpes seraient difficile. Mais, c’est la vie d’un sportif de haut niveau. Cela fait partie du jeu. J’ai essayé de le freiner dans toutes les descentes, mais sa fougue a repris le dessus".

L’objectif maintenant jusqu’à Paris c’est de gagner une étape ?
"Il va falloir remobiliser les troupes. On n’était pas loin de notre objectif avec un top 5. Le capitaine du navire n est plus là à présent. J’espère que notre bande de grimpeurs qui devait l’aider pour le général vont pouvoir lui faire honneur comme de vrais guerriers".

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