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Tour de France : Julian Alaphilippe, fidèle à ses rendez-vous, la délivrance en jaune

Cela faisait un an et son succès sur le contre-la-montre à Pau que Julian Alaphilippe n'avait plus levé les bras au ciel. Lors de cette 2e étape du Tour de France, qu'il avait avoué viser avant le départ de cette Grande Boucle, le Français de la formation Deceuninck-Quick-Step a mis fin à cette série d'insuccès pour prendre le meilleur sur un groupe de trois. Attendus, prévenus, ses adversaires n'ont rien pu faire. Le voilà de nouveau avec le maillot jaune sur les épaules, comme l'an dernier où il l'avait porté durant 14 jours.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
La rage de Julian Alaphilippe, victorieux de la 2e étape du Tour de France (STEPHANE MAHE / POOL)

Un doigt tendu vers le ciel. En hommage à son père, disparu en juin. Le geste est naturel, beau. Les larmes coulent rapidement. Julian Alaphilippe est libéré. Il y a toute cette charge émotionnelle liée à la disparition d'un être cher, mais aussi la fin d'une série d'insuccès dont il avait peu l'habitude. "Je n'ai pas gagné une course depuis le début de saison. J'ai continué à travailler dur, je suis resté sérieux malgré des moments durs", a-t-il dit à l'arrivée.

Deuxième de Milan-San Remo, 3e des championnats de France, malchanceux sur les Strade Bianche, Julian Alaphilippe n'avait pas connu un début de reprise de la saison à la hauteur de ses ambitions. Il lui manquait toujours un tout petit quelque chose. Dans cette saison de la confirmation, totalement perturbée par la crise du Covid-19, il n'a pourtant pas changé ses habitudes. Comme l'an dernier, où tout lui réussissait (victoires à Strade Bianche, Milan-San Remo, Flèche Wallonne, 2e du Tour du Pays basque, de la Flèche Brabançonne...), il avait clairement annoncé qu'il visait cette étape. Pas de forfanterie là-dedans, seulement une volonté, une confiance. L'année dernière, il avait déjà eu ce genre de propos avant un rendez-vous comme pour l'étape du Tour à Epernay, qu'il avait remportée.

Presqu'un an d'insuccès, mais la même confiance

Ce n'est pas donné à tout le monde d'annoncer et de tenir parole. Surtout en sport, où la concurrence est rude. Surtout lorsqu'on n'a plus levé les mains au ciel depuis près d'un an. Sa dernière victoire, le leader de la formation Decenuninck-Quick-Step remontait à un autre exploit, déjà sur les routes du Tour, avec le contre-la-montre individuel à Pau, qu'il avait fini à bout de force mais en vainqueur à la surprise des meilleurs spécialistes du chrono. Mais l'homme a un talent à part. En faisant rouler ses hommes, et son fidèle coéquipier Bob Jungels (qui partira la saison prochaine chez AG2R-Citroën), chacun savait qu'il lancerait une attaque dans la dernière difficulté du jour, le col des Quatre Chemins. Mais le savoir ne suffit pas à l'empêcher de créer un écart. Personne n'a pu le suivre lors de son démarrage. Et s'ils ont fini à trois, c'est bien qu'Alaphilippe a désormais l'expérience pour savoir qu'il ne servait à rien de gâcher de l'énergie pour tenter de finir seul : mieux valait s'unir. 

Il avait annoncé avant le début de cette Grande Boucle placée fin août qu'il viserait les victoires d'étapes, mais pas le général. L'an dernier, c'était déjà le même discours. Il avait passé 14 jours avec le maillot jaune sur les épaules, avant de finir à la 5e place du classement général sur les Champs-Elysées. Le rendez-vous est pris ?

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