Cet article date de plus de deux ans.

Tour de France 2022 : "Physiquement, je suis pas mal", estime Julian Alaphilippe à une semaine de la Grande Boucle

Le coureur français prévoit de se roder, dimanche, aux championnats de France de cyclisme à Cholet, en vue d'une potentielle participation à la Grande boucle vendredi prochain.

Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Julian Alaphilippe avant le départ de la 108e édition de LIège-Bastogne-Liège, le 24 avril 2022 à Liège. (ERIC LALMAND / BELGA via AFP)

À une semaine du départ du Tour de France 2022, Julian Alaphilippe a fait le point au micro de France Télévisions lors des championnats de France à Cholet, samedi 25 juin. Son équipe (Quick-Step Alpha Vinyl) doit annoncer en début de semaine prochaine la participation ou non du double champion du monde sur la Grande boucle.

Le porteur du maillot arc-en-ciel n'a plus épinglé de dossard depuis sa chute sévère (hémopneumothorax et multiples fractures des côtes et d'une omoplate) il y a deux mois durant Liège-Bastogne-Liège. "Alaf" n'a pu effectuer que trois semaines d'entraînement en amont de la course en ligne des championnats de France, dimanche 25 juin, qui marquera son retour. Le coureur de 30 ans revient sur les épreuves qui ont émaillés ses deux mois de récupération.

Comment vous sentez-vous physiquement et mentalement à l'approche de votre première course depuis plus de deux mois ?

Julian Alaphilippe : Le sentiment qui prédomine c'est quand même l'excitation. Je suis super content et impatient de retrouver la course, d'avoir un dossard dans le dos et de courir tout simplement. J'ai hâte de retrouver l'énergie et la nervosité du peloton.

Physiquement, je suis pas mal. À partir du moment où j'ai pu remonter sur le vélo, je suis parti faire un long stage pour pouvoir vraiment me remettre dans une bulle et retrouver le rythme. De là à dire que je suis tout de suite compétitif et prêt, c'est un peu l'inconnue. Je ne sais pas, on verra.

Je suis clairement là pour me faire plaisir, pour voir où j'en suis physiquement après de longues semaines où il y a eu des hauts et des bas. J'ai pu quand même bien travailler, mais il y a eu aussi quelques contretemps dans ma préparation. Je suis là [aux championnats de France] avant tout pour me tester. Le résultat, qu'il soit au rendez-vous ou non, ça ne changera rien.

Qu'est-ce qui a été le plus dur après votre chute à Liège-Bastogne-Liège ?

Outre le fait d'avoir bien souffert, ça a été difficile de réaliser l'enchaînement de malchance que j'ai eue depuis le début de la saison. J'ai été malade, je suis tombé, j'ai eu des contretemps... Je me rends compte que c'est une année vraiment pourrie sportivement. Personnellement, je n'ai pas pris beaucoup de plaisir sur le vélo, et je n'ai pas beaucoup de résultats non plus. Cette année, ma victoire sur le Tour du Pays-Basque est presque anecdotique en comparaison avec mes performances sur les dernières saisons.

Lors de ma préparation, j'ai pu me rendre compte que j'avais de l'appréhension, notamment dans les descentes. C'est pour ça que j'ai hâte de retrouver la compétition et les automatismes qui vont avec. Il n'y a qu'en course qu'on peut se mesurer à tous ces facteurs. Il y a toujours des moments compliqués dans une carrière. C'était mon plus gros "pète". Mais le plus dur, je n'y pense plus. J'ai serré les dents et fait le maximum pour que ma récupération se passe bien.

Ce qui m'a le plus aidé dans tout ça, c'est mon petit Nino [son fils de moins d'un an]. Quand j'étais sur mon lit d'hôpital, je n'avais qu'une envie, c'était de me lever et de le retrouver. À partir du moment où j'ai pu rentrer et que j'ai pu profiter de lui, ce sont ces moments-là qui m'ont donné de la force pour avancer et surtout qui m'ont empêché de "vriller".

Comment envisagez-vous la suite de la saison ?

Maintenant, je vais de l'avant. Je me dis que la saison n'est pas finie et qu'il me reste de belles choses à faire. Le Tour de France, je veux le faire. Maintenant, la sélection [au sein de son équipe Quick-Step Alpha Vinyl] se passe aussi plus haut.

Au-delà, il y a toujours des courses que je rêve de gagner. D'ici la fin de l'année, j'espère être à 100% pour les championnats du monde [du 18 au 25 septembre en Australie] mais aussi le Tour de Lombardie [en octobre]. L'année prochaine, j'essayerai de viser le Tour des Flandres plutôt que de me focaliser sur les classiques Ardennaises.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.