Jean-Paul Ollivier sur le Tour en septembre : "Les Français vont être gâtés…"
"C’est fantastique ! Le Tour va vivre !" Il est des voix que l’on aime entendre, des coups de téléphone qui résonnent comme un appel à la joie. Jean-Paul Ollivier, 75 printemps et 41 "Juillet" sur Le Tour de France s’apprête à vivre son premier "Septembre" les yeux rivés sur la Grande Boucle. "Je suis curieux de voir ce Tour hors norme… Ça va être un bol d’air incroyable, une ouverture pour le moral des Français, un soulagement".
"Les gens vont se libérer en regardant le Tour"
Érudit, cela va sans dire, toujours une anecdote, une histoire et des mots pour le dire, "Paulo la Science" nous remet en parallèle ce fameux Tour 47 et ses vertus thérapeutiques sur la santé psychique des Français "C’est pareil, les gens vont se libérer en regardant le Tour cette année !" et de renchérir avec son âme de passionné "le Tour c’est l’événement, c’est l’enthousiasme, ce sont les montagnards dans les cols, l’effort solitaire ou par équipe lors des contre-la-montre, les sprinters, ces cascadeurs extraordinaires ! Vous avez tout, vous vibrez chaque minute. Je suis tellement enthousiaste de voir ça. L’événement est là cette année, et il fait l’unanimité."
La grande fête de juillet, du début des vacances, sera donc cette année, le point d’orgue et point final de l’été : "C’est vrai, c’est assez inattendu à cette date, mais les Français vont être gâtés, on veut leur donner leur Tour de France. Ils sont prêts à applaudir, ça va être magique ! Ils avaient l’impression qu’on allait leur retirer leur jouet. Et là, on leur redonne, c’est super ! Peu importe la date, il faut que le Tour de France apporte du bonheur aux Français".Une étincelle au milieu de la nuit, l’ombre du Tour comme une porte de sortie : "Les coureurs, ils vont être fous, fous, fous d’envie de faire ce Tour. Ils piétinent d’impatience, ils commencent à en rêver. Ils vont avoir envie de se montrer, cela va faire un magnifique Tour de France !".
"Je ne vais pas regarder ce Tour avec les mêmes yeux que les autres années."
Vue sur la mer depuis sa maison de Concarneau, "Vous ne connaissez pas Concarneau ? C’est pourtant l’une des plus jolies villes de France", cet éternel breton mesure évidemment toute la gravité de la situation : "Je ne vais pas regarder ce Tour avec les mêmes yeux que les autres années. Mais plutôt avec le regard sur une pandémie qui est en train de terroriser le monde entier. Pour l’instant, on est dans le flou, on ne sait pas comment ça va se passer. Mais voilà, les bases sont posées. On a la date du Tour. D’ici là, il y aura des nouvelles dispositions de prises. On fera avec."
Quelques secondes de silence, la pudeur de l’homme et ces mots distillés au milieu de l’enthousiasme du vrai passionné : "Mais cette année, je regarderai certainement le Tour à la télévision. Avec les mesures de confinement qui s’annoncent pour les seniors, je n’avais pas jusque-là imaginé, être enchaîné à Concarneau. Mais c’est comme ça… Je ne vais certainement pas pouvoir aller sur la Grande Boucle, ni même suivre une étape, comme les autres années, dans la voiture de Christian Prudhomme (directeur du Tour de France)... Vous savez, le Tour de France a été ma vie, j’ai vécu avec le Tour dans mes tripes… Le Tour, ça fait partie de moi-même !" et de conclure "c’est magique le Tour de France !".
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