Incertitude sur la situation hors de Port-au-Prince
Il n'y a parfois que quelques dizaines de kilomètres. Mais de Port-au-Prince, impossible de connaître avec précision ce qui s'est passé à Jacmel, à Petit-Goâve ou encore à Grand-Goâve. Beaucoup d'habitants de la capitale ignorent ce que sont devenus leurs proches installés au sud-ouest de la capitale - la zone la plus touchée par le séisme.
Les liaisons téléphoniques sont très perturbées, et les routes endommagées ou jonchées de gravas. D'un village à l'autre, la communication est difficile, pour ne pas dire impossible.
Mais d'après les rares informations disponibles, les victimes et les dégâts matériels sont très nombreux.
_ C'est le cas notamment à Jacmel, une ville côtière de 40.000 habitants à 40 km de Port-au-Prince. "Tout le bas de la ville est détruit" explique une Française qui a eu des nouvelles d'un ami sur place. "Beaucoup d'écoles sont détruites, et on entend les cris des enfants qui appellent à l'aide. Il y a des cadavres dans la rue, l'hôpital est détruit aussi."
Zidor Fednel, délégué gouvernemental à Jacmel, cité par Haïti Press Network, explique que "60 à 80% de la ville est détruite". Et estime que la région est oubliée par les médias internationaux, focalisés sur Port-au-Prince.
Sur Internet, quelques photos de Jacmel montrent l'ampleur de la catastrophe, comme celles publiées par le site communautaire Bonzouti.
À Petit-Goâve, une ville située à une soixantaine de kilomètres de la capitale, il y a sans doute également de nombreuses victimes.
Une situation d'autant plus difficile que les secours internationaux, qui sont arrivés à Port-au-Prince, n'ont pas encore pu se rendre dans les autres villes sinistrées.
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