Haïti reprend peu à peu vie
Des gravas, des blocs de pierre, des bâtiments en ruine, mais aussi des étals de fruits, de légumes ou de sucre. Le commerce est de retour dans les rues dévastées de Port-au-Prince.
_ Aux abords des marchés publics et sur les trottoirs de plusieurs avenues des hauts quartiers de la capitale, de nombreux petits commerçants proposent leur marchandise aux rescapés. Ces fruits et ces légumes, cultivés dans les hauteurs de Pétionville, aux portes de Porte-au-Prince, sont cependant réservés aux Haïtiens les plus aisés. Faute de moyens, les autres n'ont pas d'autre choix que de s'en remettre à l'aide internationale.
De rares supermarchés ont aussi ouvert leurs portes, mais les rayons sont rapidement dévalisés. Et le réapprovisionnement se fait attendre : les grossistes craignent en effet de faire leurs livraisons par peur de pillages, comme cela s'est déjà produit dans certains quartiers.
Les banques sous surveillance policière
Mais pour acheter la nourriture désormais disponible, encore faut-il avoir de l'argent en poche. Dès l'annonce de la réouverture de quelques banques, ce week-end, de longues files d'attente se sont donc formées devant les guichets. Sous l'œil de dizaines de policiers, dont la présence avait été exigée par les banques qui craignent des débordements.
Ce week-end, quelques établissements de transfert ont également levé le rideau, aussitôt envahis par des milliers d'Haïtiens, qui espéraient des envois d'argent de leur famille installée à l'étranger.
Céline Asselot avec agences
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