Haïti cherche ses disparus sur internet
" Veuillez me donner des informations sur ". Suivent les nom, prénom, date de naissance, sexe et lieu de résidence de plus de 14 500 personnes. Ces cartes d’identité des disparus en Haïti sont remplies par des proches inquiets. La Croix Rouge internationale a mis ce site en ligne dès le 13 janvier.
Les lignes téléphoniques fonctionnent très mal. Cousin, oncle, père ou frère, ils n’ont que internet pour espérer avoir des nouvelles. Ils y laissent une adresse et un numéro de téléphone, au cas où quelqu'un ait des informations à leur donner.
La Croix Rouge répertorie les personnes recherchées et permet aussi à des disparus de s’enregistrer, pour que des proches puissent les localiser. Tous peuvent y ajouter un nom. Mais l’organisation prévient qu’elle n’a " aucun moyen de vérifier les informations transmises par ce réseau ".
Des internautes listent les disparus
Le web regorge d’avis de recherche du même genre. Le réseau social de Marvin Chery sur Haiti s’est transformé en plate-forme de recherche des survivants. Il le présente comme " un outil pour aider les gens à trouver leurs proches ". Lui aussi se montre prudent sur la validité des informations.
Google a créé un moteur de recherche des disparus. Il suffit d’entrer les deux premières lettres des nom et prénom de la personne recherchée. Une liste de réponses s’affiche, avec pour chacune d’elle une carte d’identité du disparu.
Le site de microblogging Twitter s’est associé à cette initiative en publiant les noms de personnes qui manquent à l’appel, souvent accompagnés de photos. Un forum permet de suivre en temps réel l’avancée des recherches.
Le 14 janvier, Emanuel Escarment était déclaré disparu. Quatre messages se succèdent pour appeler aux recherches. Une adresse mail et un numéro de téléphone sont laissés. Deux jours plus tard, un message indique qu’il a été retrouvé.
Une fin heureuse, qu’espèrent vivre les proches des dizaines de milliers de personnes encore disparues.
Julie Koch
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