Tour d'Italie : La 19e étape rabotée de plus de 133 km après la contestation de certains coureurs
Dernière chance pour les sprinteurs de briller sur le Giro 2020, la 19e étape et ses 258 km de course sous la pluie en direction d'Asti n'ont pas inspiré tout le peloton. Alors que le protocole de départ était bouclé et que les coureurs se rassemblaient sur la ligne de départ, des contestations de la part de certaines équipes (AG2R La Mondiale et Lotto-Soudal en tête d'après la Rai) ont poussé l'organisateur RCS à revoir le programme.
Différé, raccourci mais flou
Les 133,5 premiers kilomètres de course (peu ou prou) ont été effectués en bus avant un vrai départ, donné à Abbiategrasso après des heures de tergiversation et l'absence totale de communication de la part du Giro.
Les Cyclistes Professionnels Associés (CPA), représentants des coureurs, ont été les premiers à réagir en remerciant les organisateurs de les avoir écoutés. "Réduire l'étape du jour ne diminuera pas le spectacle, mais permettra aux défenses immunitaires des coureurs de ne pas prendre plus de risques" en temps de Covid, ont-ils écrit. Après de gros efforts en montagne avec un passage à 2700 mètres d'altitude, à des températures proches de 5°C, les coureurs auraient également connu un transfert compliqué avec l'étape de la veille, réduisant leur temps de sommeil au moment de prendre le départ d'une étape de 258 km, sous la pluie.
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L'ancien coureur autrichien Bernhard Eisel, sur place pour Global Cycling Network, a raconté de son côté le transfert ubuesque des coureurs vers le prochain départ. Les bus étaient déjà partis en direction de la ligne d'arrivée quand la course a été reprogrammée. Ils ont dû revenir pour prendre les coureurs au passage, qui, eux, ont dû se changer et sécher leurs vêtements. L'Autrichien a clairement pris la défense des coureurs, comme le coureur d'Ineos Luke Rowe, à qui Adam Blythe a répondu : "Ils sont fainéants, c'est leur travail".
D'après différentes sources, recoupées et relayées par L'Equipe, les formations Bora-Hansgrohe et Ineos Grenadiers sont les seules à s'être déclarées hostiles au raccourcissement de l'étape (les deux sont embuscade respectivement pour le maillot cyclamen et le maillot rose). De son côté, Arnaud Démare (Groupama-FDJ) s'est déclaré "prêt" pour l'étape et ne pas comprendre l'idée, prenant l'exemple des difficultés en montagne, qu'il n'a jamais demandé à réduire car trop difficiles.
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