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Kruijswijk croit en son étoile sur le Giro

Steven Kruijswijk aborde en confiance la dernière semaine du Giro, qui a observé son ultime pause, lundi, à Bressanone après un week-end dans les Dolomites riche en surprises. Kruijswijk a tout pour devenir dimanche prochain le premier Néerlandais vainqueur du Giro et remporter son premier grand tour, à l'âge de 28 ans. Et ce même si sa formation paraît peu équipée pour contrôler la course et l'aider en montagne
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Surpris par le maillot rose

"Je ne m'attendais pas à être en rose à moins d'une semaine de l'arrivée", a répété Kruijswijk devant la presse lundi. Il est apparu sûr de lui, de sa position de force et surtout de sa forme. "La meilleure de ma vie", a-t-il dit dimanche après le contre-la-montre qu'il a terminé dans le même temps que le vainqueur Foliforov.

Sa présence sur le podium lors de cette étape -une première en... 46 "chronos" disputés chez les professionnels - le conforte dans cette conviction. En fin de contrat dans son équipe, Kruijswijk tient à l'évidence une chance exceptionnelle de décrocher sa plus grande victoire, lui qui n'a jusqu'à présent que des accessits à son tableau de marche (7e du Giro 2015, 8e en 2011, 15e du Tour 2014).

Deux journées décisives se profilent, après la remise en route menant mardi de Bressanone à l'arrivée en côte d'Andalo (132 km). Les grandes ascensions sont programmées vendredi (Agnel, Risoul) et samedi (Vars, Bonette, Lombarde). "Je ne les connais pas précisément", a déclaré le maillot rose, sans paraître le moins du monde inquiet. "Évidemment, elles seront très exigeantes".

Valverde et Nibali ont lâché du temps

Kruijswijk peu être d’autant confiant qu’en deux journées, il s'est assuré une marge confortable. Plus de deux minutes sur le Colombien Esteban Chaves, près de trois minutes sur le champion d'Italie Vincenzo Nibali, davantage encore sur l'Espagnol Alejandro Valverde. L’Espagnol (samedi) puis l’Italien (dimanche) ont connu leur jour-sans. Si Valverde a malgré tout réagi sans parvenir toutefois à faire jeu égal avec Kruijswijk dans le "chrono", Nibali a accusé une défaite d'autant plus cinglante qu'il espérait prendre du temps dans un exercice à sa convenance. Le vainqueur du Giro 2013 veut malgré tout croire encore en sa possibilité de rétablir la situation. Mais pour cela, il lui faut espérer  que Kruijswijk connaisse un coup de « moins bien ». Ce qui n’est pas certain.

Chaves attend la montagne

Quoi qu’il en soit, si le Néerlandais de façon inattendue il faut bien l’admettre, se positionne aujourd’hui comme un vainqueur finale potentiel, même rien n’est encore vraiment joué. D’autant que derrière le climat tendu autour de Nibali et Valverde, desquels on attend beaucoup et qui soutenu par leurs équipes restent capables d’un sursaut favorable, Chaves se tient en toute décontraction. Le Colombien attend beaucoup de cette dernière semaine car, au vu de ses qualités de grimpeur pur, le terrain devrait lui convenir. Et tout compte fait, ce pourrait bien être lui la principale menace pour Kruijswijk, si les promesses météo annonçant du beau temps se vérifient. Reste à savoir quelles seront les capacités de ressources de l’étonnant Néerlandais dont il faut bien reconnaître qu’une victoire finale serait parmi les plus inattendues du Tour d’Italie.

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