Démare : "Objectif maillot rouge !"
Q: Comment vous sentez-vous à l'approche de la mi-course ?
R: "Les jambes sont bonnes, j'ai bien pu gérer. Je sens que je commence à prendre de l'expérience sur les grands tours. Avant, je n'arrivais pas à récupérer même sur les étapes moins dures. Je sens la différence par rapport à mes premiers grands tours. J'ai du fond, je suis plus résistant. Je tiens plus longtemps la douleur. L'entraînement pour les classiques y est pour quelque chose. C'est une surprise pour moi de me sentir aussi bien. Je me souviens de mon premier Tour de France en 2014, c'était l'enfer dans la première semaine. C'est là que j'ai le plus souffert. J'avais trouvé ça violent."
Q: Et pour les sprints ?
R: "L'objectif au début, c'était de bien figurer sur les sprints et d'aller gagner une étape. J'ai fait deux fois deuxième. La première fois, derrière Kittel, ce n'était pas forcément une déception. La deuxième, derrière Greipel, ça l'était. Je n'ai pas encore eu le feeling pour aller m'imposer mais j'espère bien y arriver d'ici la fin du Giro. Il reste encore deux-trois occasions. Le maillot rouge, j'y pense depuis que j'ai enchaîné les places de deuxième. C'est devenu un objectif. Je pense que c'est réalisable."
Q: Quels sont vos adversaires dans ce classement ?
R: "Kittel est parti, Greipel va peut-être partir aussi. La dernière semaine est terrible. On espère même qu'il y ait de la neige pour pouvoir annuler l'étape à la veille de l'arrivée (sourire). Je pense que Nizzolo sera le client. Il y aura aussi Modolo. Si j'ai l'occasion, je ferai aussi des sprints intermédiaires."
Q: On vous sent hésitant à prendre des risques...
R: "Je prends toujours des risques mesurés, calculés. Un coureur à terre ne peut pas gagner une course. Je fais partie des sprinteurs propres."
Q: Vous sentez-vous davantage à votre aise dans les classiques ?
R: "Je suis toujours à mon avantage quand les coureurs commencent à être usés, c'est aussi pour ça que les classiques me correspondent bien. Mais j'adore aussi ça, quand ça frotte, la sensation de vitesse, l'adrénaline qui monte au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'arrivée."
Q: Faites-vous la distinction entre les classiques et les courses par étapes ?
R: "Dans la première partie de saison, je suis concentré sur les classiques, je ne pense qu'à ça. Pour le Giro, j'ai travaillé un peu différemment. J'ai fait des 'runs' de dix minutes derrière le scooter de mon père en terminant au sprint."
Q: Dans quel domaine pensez-vous vous améliorer ?
R: "On peut toujours s'améliorer. Après, je dépends aussi beaucoup de mes équipiers. Je leur fais énormément confiance. On a une équipe jeune, on travaille pour améliorer le train et refaire ce qu'on a fait le premier jour aux Pays-Bas."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.