Froome et les AUT
"J'aimerais certainement que l'ensemble du processus soit révisé. Je pense que c'est le bon moment. Une proposition que j'avance, c'est de rendre le processus plus indépendant", a expliqué Froome à l'AFP, en marge du Critérium Saitama au Japon. "Ce serait bien d'avoir certains experts travaillant pour l'AMA (Agence mondiale antidopage, NDLR) qui évaluent les cyclistes eux-mêmes. Et peut-être avoir une liste des médicaments qui peuvent être pris sous certaines conditions, dans un système d'AUT mieux régulé", a poursuivi Froome.
Fin septembre, le Britannique avait estimé que le système actuel des AUT pouvait "être détourné". Avant Froome ce vendredi, le Français Romain Bardet, deuxième du Tour de France 2016, s'était lui aussi prononcé en faveur d'une indépendance renforcée du système des AUT. "Pourquoi ne pas envisager un contrôle vraiment indépendant des AUT à travers l'établissement d'un cabinet médical de l'AMA où tous les sportifs devraient venir consulter un comité d'experts indépendants", avait-il avancé. Les données médicales de plus d'une centaine d'athlètes détenues par l'AMA, dont celles de Bradley Wiggins, vainqueur du Tour de France 2012, ont été divulguées en plusieurs vagues depuis septembre par le groupe russe d'espionnage informatique connu sous le nom de "Fancy Bears", plaçant le recours aux AUT au coeur de la polémique. Les fuites ont notamment révélé que Wiggins, également quintuple champion olympique, a bénéficié, au titre de ces dérogations, d'injections d'un stéroïde interdit pour traiter son asthme avant trois courses majeures (les Tour 2011 et 2012, et le Giro en 2013). Les responsables du cyclisme britannique vont d'ailleurs être entendus par les parlementaires, au sujet des AUT, a annoncé vendredi le président de la commission parlementaire "Culture, média et sport" Damian Collins, dans le quotidien londonien Times.
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