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Froome-Contador-Nibali dans les temps

Dans le match à distance entre les favoris du prochain Tour de France, Christopher Froome monte en gamme. Vainqueur du Tour de Romandie, le tenant du titre répond à Alberto Contador, intenable au Pays basque une semaine plus tôt. A deux mois du Grand Départ de Leeds, Vincenzo Nibali semble lui en retrait.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Froome en grande forme

Les adversaires de Chris Froome sont prévenus, le Britannique sera bien l'homme à battre sur le Tour de France. A l'issue du Tour de Romandie, ses temps de passage sont au-dessus des prévisions. Non content de s'imposer en Suisse, Froome a même enlevé l'ultime chrono devant Dan Martin. "Je suis vraiment content de mon état de forme car c'est un moment crucial sur le chemin du Tour de France, avance-t-il. Je n'irai pas jusqu'à dire que celui qui gagne le Tour de Romandie gagnera le Tour de France, mais c'est forcément un bon signe, le signe que je suis sur la bonne voie pour le Tour de France". A fond sur son objectif Grande Boucle, Froome ne s'est pas aventuré sur les classiques. Une constante chez les leaders qui va s'accentuer avec le Critérium du Dauphiné. Entre-temps, le coureur de Sky va enchaîner les séances à Ténérife. "Je me sens déjà en grande forme mais j'ai encore beaucoup de travail à faire avant le Dauphiné, assure-t-il. Je suis là où je veux être en comparaison de l'année dernière, ce qui est une bonne sensation après cette série de contre-temps et de difficultés. Je vais retourner à Tenerife m'entraîner encore deux semaines en altitude pour peaufiner mon état de forme. Il faut perdre du poids et gagner en puissance, je pense que je peux encore perdre un kilo, un kilo et demi avant le Tour". A ce moment-là, il sera fin prêt.

Contador comme en 2009 ?

Comme Chris Froome, Alberto Contador n'a que faire des classiques. Pas son terrain de chasse ni sa préparation idéale pour un Grand Tour. Le Pistolero a juste consenti à reconnaître les pavés qui seront empruntés par la 5e étape du prochain Tour de France, entre Ypres (Belgique) et Arenberg. En revanche, Contador s'est régalé sur Tirreno-Adriatico en mars et fin avril sur le Tour du Pays basque. Deux épreuves à étapes au profil montagneux qui constituent une rampe idéale pour les échéances estivales d'un autre niveau. Et quand l'Espagnol ajoute la manière à la victoire, la confiance s'installe. Le grimpeur de Tinkoff a survolé les 6 jours de course, se payant même le luxe de titiller Tony Martin, encore lui, dans le dernier chrono. Très en jambe, Contador ne lui a rendu que sept secondes. Quand le Pistolero avait remporté le Tour du Pays basque et 2008 et 2009, sa saison avait été grandiose. La première année, il avait conquis le Giro et la Vuelta. L'année suivante, c'était le Tour de France. Froome est prévenu.

Nibali joue la différence

Coureur atypique, Vincenzo Nibali ne prépare pas le Tour de France comme ses deux principaux rivaux. L'Italien d'Astana a joué le jeu de quelques classiques qui étaient dans ses cordes. Après Milan-Sanremo, le requin de Messine s'est essayé dans les Ardennaises avec ses côtes pentues. Puncheur par excellence, il a tenté sa chance mais sans une grosse réussite. Jamais loin mais jamais en lice pour la gagne. La semaine dernière, Nibali a pris la roue de Froome sur le Tour de Romandie. Ce n'était pas prévu au programme mais l'Italien a fait un peu plus que de la figuration. 5e au final même s'il n'a pas pesé sur la course. "Je dois encore beaucoup travailler en vue du Tour de France, a-t-il reconnu, donc je ne vais couper que quatre, cinq jours, pas plus, parce que je dois récupérer une partie de mon retard par rapport aux autres favoris." Le Sicilien a raison. Le Tour ne se gagnera pas dans les deux mois qui viennent mais il peut se perdre.

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