FDJ cherche porte-bonheur
La FDJ aurait bien besoin d’un porte-bonheur. Ni le trèfle sur le maillot, ni la 13e position attribuée à la voiture suiveuse n’ont aidé l’équipe française à faire tourner le vent dans bon sens. « Quand ça veut pas, ça veut pas », a lâché Pinot à l’arrivée, le visage couvert de boue mais les idées claires. Le Franc-Comtois était dépité mais plus calme que pendant l’étape où il a fini par donner des coups à son vélo. Victime d’un problème de dérailleur, il a cédé 3’23’’ sur les hommes de têtes. De quoi lui donner des bons maux de tête dans les prochains jours. « Un vélo n’a pas d’état d’âme, c’est le dérailleur qui décide à un moment donné de ne pas marcher, commentait Marc Madiot. Ça ne se passe pas dans la tête un dérailleur… »
VIDEO : Thibaut Pinot réagit après ses galères
Série noire
Pas de soutien logistique pour Pinot mais la FDJ plaide non coupable. « Qu’est-ce que vous pouvez faire ? On peut changer de vélo sur une course mais pour ça il faut les voitures, explique Madiot. Les voitures sont derrière les groupes, ce qui est normal. » Entre un peloton éclaté et la 13e position dans la file des voitures, c’était trop loin pour une intervention rapide et efficace. « Avec l’enchaînement des pavés dans le final, les voitures sont derrière à trois minutes. Il ne faut pas avoir de pépin. Ceux de devant n’en ont pas eu. » Pinot et son équipe les enchaînent depuis trois jours sur les trois étapes clés de la première semaine. « La chute hier. Aujourd’hui la mécanique. Il y a un mauvais enchaînement, constate Madiot qui pense notamment à la santé de William Bonnet, opéré en fin d’après-midi. L’an dernier ça s’était plutôt bien enchaîné, là c’est l’inverse. »
Une équipe touchée
A la différence des autres équipes de tête, Thibaut Pinot n’avait pas non plus une équipe pour le soutenir dans ce mauvais moment. L’état de Bonnet et les chutes ont frappé fort sur les têtes tricolores. C’est une mauvaise nouvelle pour Pinot qui en aura bien besoin pour remonter la pente. La montagne n’est pas loin mais c’est pour mardi prochain. D’ici là, la FDJ va penser ses plaies. « On va d’abord récupérer avant de penser à autre chose, tempère Madiot. Dans la tête il faudra rebasculer sur autre chose. Bientôt, on sera au pied des Pyrénées. Tout va changer. Dans l’autre sens, espère-t-il. Il reste deux semaines de course et des belles étapes pour Thibaut. On va voir ce qu’on va faire. Il y a encore matière à s’exprimer. »
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