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Evans sous haute protection

Cadel Evans n’est pas un chef d’état mais il est lui aussi entouré d’un groupe de gros balèzes avec des oreillettes. Une protection rapprochée pour prévenir tout incident du leader de la BMC, le tenant du titre.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

 

La mécanique est bien huilée. Les consignes sont claires. Les grognards de John Lelangue sont en mission auprès de Cadel Evans. Il n’est pas question qu’il quitte l’avant du peloton. Au delà de la 30e position, ça tombe comme des mouches. Pas tant que ça heureusement mais les risques y sont plus grands. Si ça chute, c’est comme un château de cartes, tout s’écroule. Ces quatre mousquetaires au service du Roi Cadel 1er, ce sont Manuel Quinziato, Marcus Burghardt, Michael Schär et Georges Hincapie. « On a un très bon groupe de classique pour cette mission. Ce sont les anges gardiens de Cadel, ses gardes du corps, indique le manager de l’équipe BMC. On a un plan assez stratégique où chacun a sa part de boulot. On doit aussi protéger Philippe Gilbert mais l’objectif N.1 est de l’emmener hors d’atteinte, hors de la zone de risque, jusqu’à deux kilomètres de l’arrivée. Après on laisse les sprinteurs faire leur petit travail entre eux. »

Que font les autres pendant ce temps ? « Deux sont dévoués aux bidons (Cummings et Moinard), explique Lelangue. Philippe Gilbert, c’est un bon électron libre mais il fait aussi sa part de travail. Il doit toutefois récupérer de sa blessure de mardi. Quant à Tejay Van Garderen, notre porteur du maillot Blanc, on le protège car c’est notre meilleur coureur classé. C’est intéressant pour le positionnement de la voiture (l’ordre des voitures des directeurs sportifs dépend du classement général, ndlr). Etre devant, ça peut gagner du temps en cas d’incident pour Cadel. » Anticiper, c’est prévoir. On pense vraiment à tout chez BMC. 

Des Flahutes au service du Roi Evans

Ce dispositif quasi militaire est mis en place sur les grosses courses et bien évidemment sur le Tour de France où la tension est décuplée. On ne peut pas tout maîtriser mais chaque élément perturbateur éliminé peut s’avérer décisif. « On roule à l’avant pour limiter les risques, reprend Lelangue. Ici, en première semaine, tout le monde veut faite le boulot à l’avant. Tout le monde est encore frais et veut se positionner devant. » Une situation crispante pour toutes les équipes jusqu’à une brutale chute de tension. Celle-là est salutaire… « Une fois qu’on aura passé la Planche des Belles Filles et Porrentruy, une partie du peloton sera plus fatiguée et va se caler à l’arrière. Une autre partie va se dire que ce n’est pas forcément une étape pour eux et va laisser la place aux équipes de leader. »

A partir de samedi, c’est une nouvelle course qui va commencer pour les BMC. Moins d’efforts pour revenir devant mais des efforts pour y rester… Si Evans pourra compter sur Van Garderen dans l’ascension de la Planche des Belles Filles, il retrouvera sa garde rapprochée pour le gros morceau suisse. « Je me souviens des étapes à Porrentruy sur le Tour de Romandie. Si on veut animer la course, on peut, prévient le boss des BMC. Et si on nous annonce la pluie, ce sera un sacré week-end de course. C’est pour ça que je suis content d’avoir un groupe de « flahutes » qui puisse travailler là-dessus. » Des vrais flahutes de champagne !

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