Europcar change de statut
Est-ce que Thomas Voeckler peut aller en jaune à Paris ? Cette question a fait le tour de la France et peut-être de la planète vélo. Jamais sa langue dans sa poche, Jean-René Bernaudeau est cette fois bien embarrassé. Que répondre sans prendre de risque ou dévoiler son jeu. « Ah, cest la question Je ne sais pas », indique-t-il. Sa tactique reste la même, le Vendéen la joue modeste. Les favoris, ce sont les autres. « Thomas fait un sans faute. Sil le perd cest quil naura pas pu faire mieux. Il ne fait jamais derreur. Il court avec son cur, son courage et son talent. »
Pourtant, beaucoup de choses ont changé dans le regard des adversaires de lAlsacien. Il est plus que crédible. Il est un candidat très sérieux au podium à Paris. « Quand on est leader du Tour et quon attaque à deux kilomètres du Plateau de Beille, cest évident quil faut prendre en considération le talent de Thomas Voeckler, raconte Bernaudeau. Ça fait plaisir dêtre respecté. » La presse étrangère aussi sest intéressée au petit homme vert (enfin jaune). Plus vraiment une habitude dans les équipes françaises. « Cest une grande nouveauté pour nous. Cest un signe que léquipe devient internationale. Avec les exploits de Thomas et Pierre Rolland, on veut regarder de plus près cette équipe française qui a du talent. » Du coup, Europcar a prévu sa première grande conférence de presse pendant le Tour lundi lors de la journée de repos.
Les coureurs gouteront eux un repos bien mérité dans la Drôme. Plus que Voeckler, Bernaudeau redoute une baisse de régime de son équipe de guerriers. « Je pense fortement à Pierrig Quemener, à Sébastien Turgot, Yohann Gene et Vincent Jérome qui traînait sa misère et qui sest refait une santé. Je pense beaucoup à eux car ils travaillent au coup de pistolet tous les jours jusquà lépuisement. » Moins sollicités dans létape de Montpellier grâce au concours des HTC, les Verts gardent la pêche. « En jaune pour commencer la troisième semaine, cest bon pour le moral de léquipe », rappelle Turgot. Et lappétit vient en mangeant. « On veut y croire et on y croit de plus en plus. On va se donner à 100 % jusquà Paris. On est dans une bonne spirale et on va continuer comme ça. » Cest tellement bon comme ça !
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