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Europcar change de statut

Une semaine en jaune et voilà la formation de Jean-René Bernaudeau qui truste les Unes et les ouvertures des journaux télévisés. Pour une équipe appelée à disparaître l’an dernier après le retrait de Bouygues, c’est un vrai conte de fée. Il va maintenant falloir résister à la pression d’un favori en puissance.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Est-ce que Thomas Voeckler peut aller en jaune à Paris ? Cette question a fait le tour de la France et peut-être de la planète vélo. Jamais sa langue dans sa poche, Jean-René Bernaudeau est cette fois bien embarrassé. Que répondre sans prendre de risque ou dévoiler son jeu. « Ah, c’est la question… Je ne sais pas », indique-t-il. Sa tactique reste la même, le Vendéen la joue modeste. Les favoris, ce sont les autres. « Thomas fait un sans faute. S’il le perd c’est qu’il n’aura pas pu faire mieux. Il ne fait jamais d’erreur. Il court avec son cœur, son courage et son talent. »

Pourtant, beaucoup de choses ont changé dans le regard des adversaires de l’Alsacien. Il est plus que crédible. Il est un candidat très sérieux au podium à Paris. « Quand on est leader du Tour et qu’on attaque à deux kilomètres du Plateau de Beille, c’est évident qu’il faut prendre en considération le talent de Thomas Voeckler, raconte Bernaudeau. Ça fait plaisir d’être respecté. » La presse étrangère aussi s’est intéressée au petit homme vert (enfin jaune). Plus vraiment une habitude dans les équipes françaises. « C’est une grande nouveauté pour nous. C’est un signe que l’équipe devient internationale. Avec les exploits de Thomas et Pierre Rolland, on veut regarder de plus près cette équipe française qui a du talent. » Du coup, Europcar a prévu sa première grande conférence de presse pendant le Tour lundi lors de la journée de repos.

Les coureurs gouteront eux un repos bien mérité dans la Drôme. Plus que Voeckler, Bernaudeau redoute une baisse de régime de son équipe de guerriers. « Je pense fortement à Pierrig Quemener, à Sébastien Turgot, Yohann Gene et Vincent Jérome qui traînait sa misère et qui s’est refait une santé. Je pense beaucoup à eux car ils travaillent au coup de pistolet tous les jours jusqu’à l’épuisement. » Moins sollicités dans l’étape de Montpellier grâce au concours des HTC, les Verts gardent la pêche. « En jaune pour commencer la troisième semaine, c’est bon pour le moral de l’équipe », rappelle Turgot. Et l’appétit vient en mangeant. « On veut y croire et on y croit de plus en plus. On va se donner à 100 % jusqu’à Paris. On est dans une bonne spirale et on va continuer comme ça. » C’est tellement bon comme ça !

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