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Dumoulin a le blues

Il est arrivé quelques secondes après ses compagnons d’échappé puis a filé se réfugier dans son bus pendant de longues minutes. Samuel Dumoulin aurait tant aimé ouvrir le score des Cofidis sur ce Tour de France 2012. Il refait le film du jour.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Samuel Dumoulin (Cofidis) (/NCY / MAXPPP)

 

« C’était la première grosse explication pour une échappée dans ce Tour de France, raconte Dumoulin. Le parcours était vraiment exigeant avec du gros goudron et des vallons. Il fallait avoir la bonne patte et avoir bien récupéré pour être à l’avant. » Ca faisait une heure et demie que ça bagarrait quand Thomas Voeckler partait en contre-attaque. « J’étais bien placé et sur le regroupement j’ai suivi l’attaque de Thomas. C’était une partie très difficile de la course et ça faisait vraiment mal. On a encore dû s’employer pour faire le break avec le peloton qui ne voulait pas trop nous laissait de champ. »

Le peloton finissait par retenir ses coups de pédale et s’arrêtait pour un besoin naturel. L’échappée prenait six minutes en dix kilomètres. Les six hommes de tête pouvaient filer vers Pau en toute quiétude mais il n’y aurait qu’un élu... Le plus dur commençait pour « Samos ». « Je me suis retrouvé avec tous ces costauds qui avaient quasiment tous déjà remporté une étape sur le Tour. C’était un bon point d’y être mais je voulais la victoire comme les autres. J’étais marqué car j’étais le plus rapide du groupe. » Excellent sprinteur, le coureur de poche de Cofidis était avec Voeckler l’un des hommes à éliminer dans le final.

A dix kilomètres de l’arrivée, les premières banderilles arrivaient. « Quand Sorensen attaque, je le suis car je pensais que ça allait faire le break. » Peine perdue, le groupe se reforme. Pas longtemps car Fedrigo et Vandevelde filent à l’anglaise. « La route était large, des coureurs qui partent. On se regarde et voilà, raconte Dumoulin, réaliste et déçu. Il faut un peu de réussite. Ce n’était pas pour moi. Je n’avais les jambes pour faire les efforts dans le final. Je fais dernier du groupe, c’est très décevant. » A l’arrivée, le directeur sportif Stéphane Augé essayait de réconforter son coureur. Lui aussi se montrait fataliste. « Samuel était le plus rapide sur le papier. Après ce sont les jambes qui parlent, explique-t-il. On attendait plus. On ne veut pas être à l’avant pour être à l’avant. On veut y être pour gagner une étape. Ça n’a pas marché c’est dommage. Samuel était déçu. Il faut digérer ça et continuer à se battre. » Il reste encore cinq étapes pour décrocher le pompon. L’étau se resserre.

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