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Des prétendants à la pelle pour la 103e Primavera

En principe, les sprinteurs s'apprêtent à lutter pour la victoire après 298 kilomètres de course, samedi, dans Milan-Sanremo, la première grande classique de la saison, dont sept des dix dernières éditions leur sont revenues. Avant cette 103e édition de la "classicissima", qui va succéder au palmarès à l'Australien Matthew Goss ? Un petit état des lieux des forces en présence s'impose...
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Boonen veut "claquer" d'entrée

Boonen: "J'ai évidemment faim de victoires. Je sais ce dont je suis encore capable. Il ne faut pas m'enterrer...".

Très tôt en forme,Tom Boonen  a retrouvé la confiance. Deuxième de la "classicissima" en 2010, troisième en 2007, quatrième en 2006, l'un des leaders d'Omega-Pharma-Quick-Step, compte déjà cinq succès cette saison, notamment une étape sur Paris-Nice. Pourtant, l'objectif principal de la saison pour Boonen n'est que pour août prochain. L'ancien champion du monde est ainsi "convaincu" de pouvoir réaliser "un truc" sur le parcours des JO de Londres. Tracassé par plusieurs blessures l'an passé (dont une fracture du scaphoïde), Boonen s'est contenté de deux succès, notamment Gand-Wevelgem. A 31 ans, il souhaite démontrer à ses détracteurs qu'il n'est pas un coureur fini. "Gagner le plus tôt possible dans la saison, et dès Milan-SanRemo, m'enlèverait un fameux poids des épaules. Mais mon souhait le plus cher, c'est de pouvoir disputer une saison complète et sans blessure", explique-t-il.

Gilbert sur sa lancée de 2011 ?

Gilbert: "Milan-Sanremo me convient bien. Mais c'est une classique très compliquée à  gagner".

Sous ses nouvelles couleurs de BMC, Philippe Gilbert, le numéro mondial prend en 2012 un nouveau départ dans l'équipe américaine, dont il partage le statut de leader avec les deux anciens champions du monde Cadel Evans et Thor Hushovd, qui vient de déclarer forfait pour Milan-Sanremo. "C'est une nouveauté pour moi de partager la pression des résultats et c'est finalement agréable de me dire que tout ne repose pas sur moi", explique le Wallon, âgé de 29 ans. L'homme aux cinquante succès, dix-huit dans la seule année 2011 (dont l'Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège), a déjà la tête au printemps. Discret depuis le mois de janvier, l'ancien protégé de Marc Madiot à la Française des Jeux, est tout à fait capable de jouer les trouble-fêtes dans le Poggio."Il faut de la chance, des circonstances favorables, du talent. Mais, même quand je ne suis pas à 100%, je grimpe mieux que beaucoup de sprinters",  a-t-il poursuivi, rappelant qu'il s'est déjà classé 3e à deux reprises dans la Primavera (2008, 2011).

Cancellara pour un nouveau coup...

Cancellara, qui a gagné mardi l'étape chronométrée de Tirreno - Adriatico, a déjà réussi par le passé à Sanremo où il s'est imposé en 2008 en attaquant dans le dernier kilomètre. Le Suisse a pris l'an passé la deuxième place de la "classicissima". Irrésistible sur la tournée des classiques en 2010, le nouveau pensionnaire de RadioShack s'était fait plus discret en 2011. Impérial depuis le début de saison sur les épreuves chronométrées, l'ancien champion du monde du chrono pourrait encore faire mal à ses adversaires dans les derniers hectomètres de la course si ce dernier se trouve dans un bon jour...

De son côté, Cavendish a participé à trois reprises à la "classicissima". Vainqueur à ses débuts en 2009, il s'est classé 89e en 2010 puis 52e en 2011, année du succès de son coéquipier de l'époque, l'Australien Matt Goss. S'il parvient à garder le contact dans la Cipressa et le Poggio, les deux derniers obstacles, le champion du monde, 26 ans, est évidemment favori du sprint. Avec quatre victoires en 2012, il a prouvé qu'il avait la bonne "giclette".

Goss, Petacchi, Freire et Greipel en embuscade...

Les coureurs belges porteront un brassard noir en hommage aux victimes de l'accident d'autocar survenu mardi soir en Suisse, qui a fait 28 morts dont 22 enfants belges et néerlandais. Une minute de silence sera observée à la mémoire des victimes au départ de la prochaine course du calendrier mondial prévue en Belgique, le GP E3 le 23 mars.

Mathew Goss, le tenant du titre, attend encore son premier succès individuel de la saison. Moins rapide que ses rivaux directs, l'Australien de 25 ans de chez GreenEdge présente un profil plus complet et mise sur une sélection dans le Poggio. Andre Greipel, lui, est en pleine forme. Le meilleur ennemi de Cavendish a fait mouche à cinq reprises depuis le début de la saison. Mais sa maigre expérience (33e en 2011), et les doutes sur sa capacité à suivre les meilleurs dans le final en accéléré, jouent en la défaveur du coureur de chez Lotto. Daniele Bennati, a priori battu en vitesse pure, le Toscan de Radioshak se présente avec des jambes de feu (2e du contre-la-montre de Tirreno-Adriatico) et l'esprit libéré.

Enfin, les vieux "briscards" auront sans doute une carte à jouer également. Oscar Freire (Katusha) sera sans doute une nouvelle fois présent sur les routes italiennes. Sa maîtrise nerveuse dans une course de haute tension, son sens du placement et son punch en font le prototype du vainqueur de la Primavera. Contre l'Espagnol, l'usure de ses 36 ans. Abonné aux places d'honneur à Sanremo, Alessandro Petacchi (Lampre), et vainqueur (en 2005) espère encore briller sur la Primavera. Ses 38 ans vont tout comme Freire certainement peser dans la balance.

25 équipes au départ
GreenEdge, Acqua e Sapone, AG2R La Mondiale, Astana, BMC, Colnago, Colombia Coldeportes, Euskaltel, Farnese Vini, FDJ-BigMat, Garmin, Katusha, Lampre, Liquigas, Lotto, Movistar, Omega Pharma, Project 1t4i, Rabobank, RadioShack, Sky, Saxo Bank, Utensilnord, Type 1, Vacansoleil.

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