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De l'importance de l'échauffement du coureur avant un contre-la-montre

Tous sont déjà rentrés dans leurs bulles grâce à leur casque et leur musique. Devant une foule de supporters et sous un soleil ardent, les coureurs de la Grande Boucle s'échauffent sur des rouleaux. Leur Tour arrive, celui où il faudra monter sur la rampe de lancement, et partir, pour un contre-la-montre de 13,8 kilomètres.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

De grosses gouttes de sueur perlent déjà ldu front de ceux qui s'apprêtent à démarrer leur Tour de France. Un effort de moins de quinze kilomètres, c'est court, et les coursiers doivent rentrer dans le bain directement. En effet, pour Jean-Baptiste Quiclet, entraîneur d'AG2R La Mondiale, « l'échauffement est là pour activer le système cardio-vasculaire. Il faut que le coureur rentre dans un rythme de compétition, et qu'il prenne le départ en étant prêt à tout donner dès le début ».

Jean-Baptiste Quiclet, entraîneur d'AG2R La Mondiale. (MATHILDE L'AZOU)

Du côté de l'équipe de Jean-Christophe Peraud et Romain Bardet, l'échauffement s'est fait en deux parties aujourd'hui, comme l'explique leur coach : « Ils ont été reconnaître à vélo le parcours ce matin. Et là ils font s'échauffer pendant vingt minutes sur les rouleaux, où ils vont passer par tous les stades à l'aide d'exercices : au seuil, en PMA (Puissance Maximale Aérobie), et sprint ».

« Ils savent ce qu'ils doivent faire »​

Luis Angel Maté. (MATHILDE L'AZOU)

Chez Cofidis, même topo : les rouleaux sont prêts, les vélos aussi. Ils n'attendent plus que les coureurs, qui sortent un à un de leur bus rouge, en fonction de leur horaire de départ. Là-bas, l'échauffement est adapté en fonction de chaque coureur, c'est ce que confirme Vincent Villerius, l'entraîneur de l'équipe : « Certains coureurs ont déjà leur protocole d'échauffement, ils savent ce qu'ils doivent faire. Pour les autres, je leur fais faire de petits exercices assez violents ». Luis Angel Maté, coureur espagnol de Cofidis, fait partie de ces coureurs habitués au protocole : il connaît ses besoins pour être prêt pour le Grand Départ. « Je roule entre 30 et 35 minutes, en faisant des petits exercices en pyramide. Par exemple, je vais monter progressivement en puissance. Pendant trente secondes, je vais rouler en I6 (vitesse élevée, sachant que celle d'un sprint est I7), et redescendre ensuite. »

L'équipe Bretagne Séché-Environnement, au moment du déjeuner. (MATHILDE L'AZOU)

A l'ombre du bus Bretagne Séché-Environnement, l'heure n'est pas encore à l'échauffement. Les coureurs terminent tranquillement leur riz, assis sur les glacières, et près des rouleaux. Pour Arnaud Gérard, « il n'y a pas besoin de trop s'échauffer, surtout quand il fait chaud comme ça ». Son coéquipier Pierrick Fédrigo, leader de la Coupe de France, rajoute qu'ils ont été « reconnaître le circuit, donc pas besoin de faire beaucoup plus que quinze minutes ensuite ».

Alors que la foule se fait de plus en plus nombreuse, les coureurs continuent de s'acharner sur leur monture d'échauffement. Quinze, vingt minutes à haute intensité, avant de se jeter dans le grand bain. Celui du Tour de France.

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