Cookson nouveau patron de l'UCI
Symbole de la puissance de Florence dans la Toscane du XIVe siècle, le Palazzo Vecchio a traversé l'histoire en conservant sa splendeur. Sa tour principale domine toujours la ville comme un phare qui guide les touristes. Vendredi, dans les entrailles de la forteresse, Pat McQuaid a perdu sa plus grosse bataille. Il ne dominera plus le cyclisme mondial, lâché par ses pairs et tous ceux qui veulent redonner au cyclisme ses lettres de noblesse. McQuaid a été emporté par l'affaire Armstrong même si c'est surtout son prédécesseur Hein Verbruggen qui aurait couvert l'Américain à maintes reprises. Florence est le point de départ du renouveau de l'UCI. A sa tête, on trouve désormais un autre Britannique, l'Anglais Brian Cookson. Elu avec 24 voix contre 18, il doit surtout son élection aux Européens (14 voix étaient allouées aux fédération européennes) qui le soutenait ouvertement.
Restaurer la confiance
Un vote préalable avait fragilisé McQuaid dans un processus électoral particulièrement compliqué portant sur son éligibilité. Durant ces derniers mois, le président sortant n'a pu obtenir l'investiture de sa fédération nationale (Irlande), pas plus que celle de la Suisse, pays où il réside. A Florence, le congrès n'a pas adopté (21 voix pour, 21 contre) une possible modification avec effet immédiat des statuts de l'UCI. Mais l'Irlandais a maintenu sa candidature sur la base de l'investiture de deux fédérations (Maroc, Thaïlande) etu du retrait trop tardif, hors délai, de sa nomination par la Suisse. Soucieux d'apaiser les tensions, Cookson a réservé ses premiers mots pour son ancien rival. "J'aimerais remercier Pat pour sa contribution au cyclisme", a déclaré l'Anglais, architecte-paysagiste de métier. Cookson, porté par la vague de succès britanniques, estime que son sport a besoin d'un changement visible pour "restaurer la confiance", le slogan de sa campagne. "Il faut tout faire pour que le public puisse admirer les champions, qu'un coureur qui gagne le Tour ou une médaille olympique soit respecté, ne soit pas remis en cause", insiste-il.
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