Contador et Evans lancent le match
Contador retrouve ses ailes
« Alberto avait été assez clair hier lors de la conférence de presse. Son état physique saméliorait. Il y a pas mal de gens qui le voyaient dans le doute et dautres à la maison. Cest juste Alberto Contador. » Dans laire darrivée, le directeur sportif de Saxo Bank Philippe Mauduit était plus vaillant que jamais. Son poulain a remis une petite pendule à lheure et convaincu les sceptiques sur sa volonté. Le gain en temps nest pas abyssal (18 secondes sur Voeckler et Franck Schleck, 33 sur Basso et 48 sur Andy Schleck) mais le Pistolero a commencé son grignotage. « On navait pas besoin de ça pour être rassuré, tempère Mauduit. Maintenant il ne faut pas crier victoire. Il a juste montré aujourdhui quil avait le mental pour faire la course. Cadel a été très très fort mais il ne faut pas négliger les autres coureurs non plus. Les frères Schleck sont là, Thomas Voeckler aussi. Cest loin dêtre terminé. »
Evans favori N.1
Plus le contre-la-montre de Grenoble se rapproche et plus Cadel Evans se pose en favori du Tour de France. Répondant par trois fois aux attaques dAlberto Contador dans le col de Manse, lAustralien sest fendu dune descente à tombeau ouvert. Le grand gagnant du jour, cest bien le leader de la BMC. « Aujourdhui, le plus fort est peut-être Contador mais le plus malin est peut-être Evans, constate le patron dEuropcar Jean-René Bernaudeau. La hiérarchie sinstalle. » Tout sourire à Gap, John Lelangue savourait ce joli coup minutieusement préparé. « Tout le monde avait étudié cette descente en vidéo et sur les plans, cétait assez critique. Au réveil, on a vu les conditions météo. Puis mes adjoints mappelaient pour me dire quil pleuvait et que cétaient mouillé, je suis dit tiens il y a peut-être quelque chose à faire pour piéger quelques prétendants au titre. » En piégeant Ivan Basso et surtout Andy Schleck, Evans a assis sa position et clarifié celle de ses rivaux. Chez Leopard, Fränk va devenir le vrai leader au détriment de son cadet. Mais Lelangue reste prudent et répète la même musique depuis la Vendée. « Le Tour va se jouer tous les jours, il ny a pas détape de transition. Il faut rester réaliste et regarder au jour le jour. »
Voeckler reste en jaune
La journée avait nerveuse et rapide mais pas de quoi affoler le maillot jaune Thomas Voeckler. Cétait sans compter les jambes retrouvées de Contador. « Je suis un peu surpris, révèle Bernaudeau. Le col nétait pas difficile mais il y a une guerre psychologique qui sinstalle. » Une guerre et un petit éclat pour lAlsacien. « Aujourdhui, il y a quelques secondes. Ce nest rien. On sattendait à perdre beaucoup plus au Plateau de Beille, répond le manageur de léquipe. Ça va faire parler. Les Schleck et Basso ont perdu du temps donc cest bon pour Paris. Cest une bonne journée. » Ce qui inquiète le plus Jean-René Bernaudeau, cest la météo, notamment la neige annoncée pour mercredi. Fatiguée par son incroyable débauche dénergie, léquipe vendéenne commence à souffrir. « Thomas supporte le froid et la neige mais notre équipe sera beaucoup moins forte, prédit Bernaudeau. Rolland est maigre et il est un peu comme les Schleck. Aujourdhui, il a souffert. Ça va se jouer à la force mentale. » Cest dans ces jours-là que labsence de Kern va se payer cash.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.