Cofidis veut accrocher le bon wagon à Bouhanni
La porte du bus est restée close jusqu’au dernier moment. Arrivé tard sur le parking des équipes à Arras, le team Cofidis a profité au maximum de son abri pour régler tous les détails tactiques du final amiénois et se préserver de la pluie traditionnelle quand le Tour se pose dans cette cité du Nord. Tension à son comble, surtout après un triptyque d’ouverture plutôt corsé entre Zélande et Cambrai. Cofidis espère que son investissement va payer dès ce soir. Jouer les premiers rôles dans le final d’une étape du Tour de France, c’est le plus beau mais aussi le plus difficile. Et ça ne s’apprend pas dans les livres. On a beau s’entraîner, ce n’est qu’en course quand ça roule vite et que ça frotte qu’on apprend à se placer. Si l’équipe Nordiste a son ossature pour le final, il faut quand même que tout le monde mette la main à la pâte. « C’est un peu nouveau pour une partie de l’équipe », reconnaît Geoffrey Soupe, le poisson-pilote qui doit lancer Nacer Bouhanni dans les sprints. « Avec Nacer (Bouhanni) et Christophe (Laporte), on va reproduire le schéma qu’on utilisait sur le Dauphiné. On a déjà des automatismes et ça avait bien fonctionné. »
Bouhanni donne ses consignes
Après avoir ouvert son compteur sur le Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire (1re et 5e étape), Nacer Bouhanni a enchaîné avec le GP de Denain puis il remis ça deux fois au Dauphiné (2e et 4e étape). Alors malgré le couac du Championnat de France (chute dans le sprint, ndlr), la confiance est là. Présent à l’avant sur les pavés mardi, Bouhanni semble également en pleine possession de ses moyens alors qu’on avait craint une côte cassée il y a dix jours. Tout est donc en place pour réaliser un exploit sur le Tour. Reste à prendre la mesure de la concurrence. « Sur le Tour de France, il y a beaucoup d’enjeux. Au début, on va surtout prendre nos marques avec les autres équipes, explique Soupe. De toute façon, ça sera nerveux dans le final à chaque fois. Par rapport aux Lotto-Soudal, Etixx ou Giant, on n’est pas encore au point. Les Lotto-Soudal me semblent les plus complets. » Et ils ont déjà gagné avec André Greipel à Zélande. A ce niveau, le plus expérimenté de l’équipe Cofidis, c’est Bouhanni lui-même. Il sera à la baguette avant de jouer sa partition en solo. « Nacer va nous guider pour savoir quelles sont les bonnes roues à prendre, reprend Soupe. Dans l’idéal, on aimerait faire notre train et lancer Nacer pour les 200 derniers mètres. » Si ce scénario idéal n’est pas se produit pas, il y a aussi un plan B : déposer Bouhanni dans la roue d’un des favoris. Après, c’est dans les jambes du Vosgien que ça se passe.
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