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Christophe Riblon veut rendre à l'Alpe d’Huez ce qu’elle lui a donné

Le Tour du centenaire 2013 restera à jamais dans les mémoires de Christophe Riblon. Le coureur d’AG2R-La Mondiale y a laissé une empreinte indélébile en s’imposant en costaud à l’Alpe d’Huez que la Grande Boucle franchissait par deux fois dans la même journée.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Quand on évoque l’Alpe d’Huez, le regard de Christophe Riblon s’illumine. Il lui revient en mémoire cette fabuleuse victoire sur le Tour du centenaire. Deux passages au sommet du plus mythique des cols du Tour de France et un bonheur immense à l’arrivée. Assurément la victoire d’une carrière. « C’est des sensations incroyables. Quand j’ai gagné c’était phénoménal, se remémore Riblon. Je retiens surtout l’effervescence du public. Il sentait que j’allais gagner et il me le disait au bord de la route. Ils me poussaient par la voix et les encouragements. J’ai cette vision du public qui devant nous et qui s’écarte au dernier moment. C’est des images que je voyais tout jeune devant ma télé. De les avoir vécues ces dernières années et les vivre encore, c’est magique. J’aime cette fusion entre le public et nous. » Parti à deux kilomètres du sommet, laissant Van Garderen sur place, Riblon a eu le temps d’en profiter. Depuis, il continue d’entendre le public lui rappeler son exploit. « Cette victoire ne m’a pas changé mais il y a eu un engouement médiatique énorme, explique le coureur d’AG2R-La Mondiale. Au niveau du public aussi. C’est un peu là où le grand public m’a découvert. Aujourd’hui on ne me parle que de ça. Mais c’est normal. »

Son nom dans le v​irage 15

A 34 ans, Christophe Riblon approche doucement de la fin de sa carrière. L’Alpe d’Huez est sa plus grande fierté. Avec sa victoire, il a contribué au mythe. « Moi je suis très fier d’avoir inscrit mon nom au palmarès. J’ai mon nom dans le virage N.15. Dans cinquante ou cent ans, dans les livres d’histoire du Tour il y aura Riblon écrit avec l’Alpe d’Huez. » Si l’ascension va encore piquer, il tarde à Riblon d’y revenir. « Ce sont toutes ces arrivées là-bas, les champions qui ont gagné, les défaillances qu’il y a eu qui font l’histoire de l’Alpe d’Huez. Les virages sont mythiques. Il y a tellement de public qu’on a l’impression qu’il n’y a plus de route, reprend-t-il. Des clubs de supporters s’approprient chaque virage. Je serai très heureux quand je serai dedans. 13 km à 8% de moyenne, la difficulté est bien présente. Il faut quand même les faire. Cette effervescence nous fait oublier, pas la douleur car elle est là, toute sensation au niveau de la pente, où on se situe, quels sont les écarts. Ça décuple notre motivation. » En difficulté depuis le début de ce Tour, Christophe Riblon espère se retrouver dans l’Alpe et « être un acteur de l’étape. » « Je ne dis pas gagner mais au moins être dans le groupe maillot jaune pour aider Romain (Bardet) le plus possible. J’ai à cœur de bien faire et rendre à l’Alpe d’Huez ce qu’elle m’a donné. »

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