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Chaos à Haïti, dans l'attente de l'aide internationale

48 heures après le séisme, les secours ont commencé à intervenir dans les décombres. L'afflux d'aide est tel qu'Haïti a dû fermer son espace aérien ; l'aéroport est saturé...
Article rédigé par franceinfo
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La course contre la montre est engagée. Course, pour tenter de dégager d'éventuels survivants des décombres. Cela fait 48 heures que la terre a tremblé, à Haïti.

Le temps est désormais compté. Les secours le savent. Sauf qu'il leur est bien difficile de travailler. L'aéroport de Port-au-Prince s'est retrouvé totalement engorgé, à tel point qu'il a été décidé de fermer l'espace aérien. A un moment, 11 avions tournaient en rond avant d'atterrir...
_ La tour de contrôle est hors d'usage, les avions atterrissent à vue - et la manœuvre est particulièrement délicate.

Une fois à pied d'œuvre, les secours ne peuvent que constater l'étendue des dégâts. Dans les rues, sous les décombres, partout le même spectacle de désolation. Les corps sans vie, le plus grand dénuement...

Et toujours aucun bilan chiffré disponible. Les services publics n'existent plus, les hôpitaux sont détruits. Tout juste certains se hasardent-ils à de vagues estimations : le Premier ministre parlait hier de plus de 100.000 morts ; la Croix-Rouge avance aujourd'hui le chiffre de 40 à 50.000 victimes, et estime que 3 millions d'Haïtiens, le tiers de la population, a besoin d'une aide d'urgence.

Dans la soirée, le président du pays, René Préval, a déclaré que 7.000 personnes avaient déjà été inhumées dans une fosse commune.

Quelques scènes de pillage ont été observées ça et là - dans des supermarchés. Mais les casques bleus de l'ONU sont chargés de patrouiller dans les rues. Les Etats-Unis enverront au total quelque 5.000 hommes dans le même but.

L'aide internationale afflue - aide matérielle, humaine et financière. Les Etats-Unis ont annoncé le déblocage de 100 millions de dollars, autant que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
_ Au total, quelque 370 millions de dollars ont déjà été récoltés.

La France n'est pas en reste. Nicolas Sarkozy a rappelé que le pays avait été le premier à envoyer des équipes de secours. L'aide française n'est d'ailleurs que matérielle et humaine : près de 400 membres de la Sécurité civile seront à pied d'oeuvre d'ici deux jours; deux navires militaires font actuellement route pour Haïti, l'un chargé de matériel, l'autre étant un bateau hôpital.

Le président français, qui a annoncé qu'il se rendrait sur place dans les semaines à venir, a proposé que se tienne une conférence internationale pour la reconstruction, organisée par la France, de concert avec les Etats-Unis, le Brésil et le Canada.

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