Championnats de France : qui pour succéder à Bouhanni ?
Si le parcours de ces championnats de France ne se distingue pas par sa difficulté, il est suffisamment éclectique pour permettre aux différents styles de s'épanouir. Contrairement au tracé de l'an passé, clairement dessiné pour les sprinteurs, le circuit de 19 kilomètres à travers Lannilis, à parcourir 13 fois, est ouvert à toutes les candidatures. Et s'il ne faudra pas compter sur des ascensions redoutables pour creuser des écarts, le passage des fameux "ribins" devraient user quelques jambes et éroder certaines volontés. Ces ribins, passages pavés inspirés du Tro Bro Leon, le Paris-Roubaix breton, divisent le peloton mais tous les coureurs admettent qu'ils seront un élément déterminant pour "pimenter" la course. Les spécialistes des Flandriennes seront sans doute à leur avantage sur ces pistes piégeuses à souhait. C'est le cas de Francis Mourey, septuple champion de France de cyclo-cross, et récent vainqueur du Tro Bron Leon justement.
Le brelan d'as de la FDJ
Heureuse formation FDJ qui, outre Mourey, pourra compter sur ses deux flèches Bouhanni et Demarre pour régler un éventuel sprint massif. "L'an dernier, le circuit était clairement favorable aux sprinteurs et puisque nous avions les deux meilleurs Français, Nacer Bouhanni et Arnaud Démare, nous avions décidé de verrouiller la course pour leur permettre de se disputer le titre", dit Marc Madiot, manager de l'équipe FDJ. Cette fois, il n'est pas possible de répéter le scénario. Je ne vais pas vous dire quelle sera notre stratégie mais il est évident que beaucoup de coureurs de mon équipe peuvent l'emporter."
Il faudra peut-être toute la science de la course d'un Thomas Voeckler pour contrecarrer les plans de la FDJ. Le leader d'Europcar, déjà sacré roi de France à deux reprises (en 2004 et 2010) est en forme ascendante mais, malin, il se place en position d'outsider. "Je fête mes 34 ans samedi et je pense que l'expérience sera un avantage à Lannilis mais pour être LE favori, il aurait fallu que le circuit soit plus sélectif", dit-il. Par le passé, mon équipe dominait cette course mais à présent, avec son effectif, c'est la FDJ qui est la plus forte." Si Voeckler sera à surveiller, un autre glorieux "ancien" pourrait également tirer son épingle du jeu dans le Finistère. Sylvain Chavanel, impressionnant lors de l'épreuve contre-la-montre jeudi, voudra prouver lui aussi qu'il peut contrer l'hégémonie FDJ.
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