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Lafargue n’a peur de personne, même pas de Pervis

Après le fiasco de Londres en 2012, la France se cherchait des leaders. Derrière François Pervis et Grégory Baugé, une nouvelle génération débarque le couteau entre les dents. Tombeur de Pervis en 1/8e de finale de la vitesse, Quentin Lafargue ne fait aucun complexe.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Quentin Lafargue à bloc pendant les Mondiaux 2015 à St-Quentin en Yvelines (LOIC VENANCE / AFP)

Quentin Lafargue n’a pas l’habitude d’être encerclé par la presse. Sur ses rouleaux, il est presque étonné de voir débarquer tant de journalistes pour recueillir ses impressions. Pour les médias, il est le premier à battre François Pervis aux Mondiaux de St-Quentin en Yvelines. Pour lui, il est « juste en quart de finale » de la vitesse. « Voilà c’est passé, lâche-t-il. J’ai commencé avec un bon chrono. Après c’est des matches. Je savais qu’il en fallait deux pour revenir demain. J’avais envie d’arriver jusqu’en quarts. Je me suis fait plaisir, j’ai la bonne patte. »

Le kilomètre en travers

Triple champion du monde junior, Lafargue roule dans les traces de ses glorieux aînés. S’il court après sa première médaille chez les séniors, le temps travaille pour lui. Sa quatrième place dans le kilomètre lui laisse toutefois un goût amer. « Cette qualification, ça ne fait pas oublier la déception. Elle y sera tant qu’on ne sera pas revenu aux prochains championnats du monde, explique-t-il. La déception, elle est au niveau de la place parce que le chrono est bon. Je montre que je suis capable de faire des belles choses. Face à François Pervis, il avait à cœur de prouver qu’il pouvait rivaliser avec la référence du moment.

Devant Pervis

Sa course a été limpide. Malgré un coup d’intox du Mayennais, il a pris un net avantage dans le tour final, laissant Pervis à plusieurs mètres. « C’est toujours compliqué car il est champion du monde sortant et Français. On avait fait quasiment le même temps des qualifications (6e et 7e). Tous les matches sont difficiles à aborder. Il faut faire le boulot. Je n’ai pas été impressionné parce que François était le champion en titre. Je le pratique au quotidien. Je connais ses points forts et ses faiblesses. Lui aussi. Je profite de la forme du moment pour faire des belles choses. »

Un coup à jouer

La suite, c’est du lourd : un quart face au Vénézuélien Hersony Canelon, tombeur du Britannique Jason Kenny et du Néo-Zélandais Edward Dawkins. « Demain, il y a sept concurrents contre moi et je ne suis pas le favori. » En effet, la pancarte est dans le dos de ses deux compatriotes François Pervis et Grégory Baugé qui vont s’affronter pour une place dans le dernier carré. Qualifié via les repêchages, François Pervis prépare déjà sa revanche.

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