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La tête aux Jeux, Baugé ne crachera pas sur un titre mondial

Grégory Baugé a de l’appétit mais il n’a d’yeux que pour un titre olympique. Impressionnant lors des qualifications et des deux premiers tours, le sprinteur de l’US Créteil peut remporter dimanche son quatrième titre mondial de la vitesse individuelle.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Grégory Baugé toise son adversaire avant le départ d'une manche (LOIC VENANCE / AFP)

Depuis le début des Mondiaux, Grégory Baugé détonne. Son discours est en décalage avec l’euphorie ambiante. A la fête sur la piste avec son titre par équipes et ses performances en vitesse, il semble pourtant absorbé par sa quête olympique. Une idée fixe. « Champion du monde c’est bien, ça fait plaisir mais je préfère être champion olympique. C’est de ça que j’ai faim, exprime-t-il en boucle. C’est ça qui me fait que je me prépare depuis longtemps, que je me pose les bonnes questions. Si je suis champion du monde demain, je ne vais pas cracher dessus, mais je ne pense qu’aux anneaux arc-en-ciel. »

Pas au top de ma forme

Malgré l’envie de faire plaisir au public français, ce Mondial n’est qu’une étape. Il n’a jamais été question de mettre la rate au court-bouillon pour un titre de plus. D’où une condition physique moins explosive qu’à l’accoutumée. « Je me connais. Je me sens à 80 - 85 %, indique Baugé. Je sais que je ne suis pas au top de ma forme mais c’est un championnat du monde. Avec le public et de la détermination, la volonté de bien faire, c’est plus facile. J’essaye de faire comme je sais faire avec mon expérience. Les adversaires changent mais on essaye de continuer et de se faire plaisir. »

Sans trembler

Pour l’instant, ça marche plutôt bien. Le deuxième chrono des qualifications et deux manches parfaitement maîtrisées, tout roule. « C’était important de frapper un gros coup, de montrer à ses adversaires qu’on est présent, raconte Baugé. Le premier acte s’est bien passé après c’est les matches. Il faut faire attention car c’est en une seule manche. J’ai plus ou moins bien géré mon premier tour et le huitième de finale. On a vu le petit coup des anglais sur le 1/16e mais je le sentais (Callum Skinner a tenté de s’échapper dès le départ mais n’a pas tenu la distance, ndlr). Ça fait du bien pour le public, ça le réveille un peu. »

Pervis sur sa route

Avec sa classe, Baugé peut gérer ses jambes et en mettre juste ce qu’il faut. « On doit s’économiser le plus possible, reprend-t-il. Même si tu es une ou deux jambes au dessus des concurrents dans les premiers tours, il faut faire le moins d’effort possible. C’est ce que j’ai fait. Je ne me suis pas senti en difficulté sur mes deux matches. Ce qui compte, c’est les deux ou trois dernières manches. Avant il faut s’économiser et faire la course juste. J’espère que demain on va finir en beauté. » Il faudra passer par un quart explosif face à son rival français François Pervis. Après cinq jours de championnat, la fraîcheur sera déterminante. Et Pervis est déjà bien entamé.

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