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Ferrand-Prevot : "J'ai été assez opportuniste"

Depuis la Flèche Wallonne en avril, la Française Pauline Ferrand-Prevot n'en finit plus d'aligner les performances de grand style jusqu'au sommet, le titre mondial sur route enlevé samedi à Ponferrada.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Pauline Ferrand-Prévot championne du monde sur route (MIGUEL RIOPA / AFP)

Racontez-nous les premiers instants à l'arrivée...
Pauline Ferrand-Prevot : "J'ai levé le bras en franchissant la ligne mais je n'étais pas sûre  d'avoir gagné. Quand on me l'a confirmé, je ne voulais pas y croire. La  première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est que j'allais rouler toute une  année avec le maillot de championne du monde et que j'allais devoir être à la  hauteur."
  
Où s'est situé le déclic dans cette saison de tous les succès ?
PF-P: "A la Flèche Wallonne. C'était vraiment la course que je voulais gagner  dans ma carrière. C'est là que j'ai cru en moi, c'est ce jour-là qui a fait que  maintenant je peux porter ce maillot. Après mes deux coupes du monde VTT et ma  deuxième place du Giro, je me suis dit que j'étais en train de faire une saison  de 'ouf'. J'ai eu un coup de moins bien il y a un mois et demi mais j'ai su me  ressaisir et me remotiver."
   
Comment avez-vous digéré la grande déception des Mondiaux VTT en Norvège  à cause d'incidents mécaniques ?
PF-P:"C'est aussi ça, le changement pour moi. Avant, j'en aurais pleuré  pendant quinze jours. Là, j'ai asse vite rebondi, j'ai pensé 'OK, ça devait se  passer comme ça' et je me suis remobilisée. On a eu ensuite un stage équipe de  France avec pas mal d'heure de vélo et ça m'a remise dans le bain. J'ai oublié  ma déception de la Norvège alors que c'était un grand objectif."
   
Et Ponferrada ?
PF-P: "J'ai été assez opportuniste. Je n'étais pas la plus forte, je savais  qu'il ne fallait pas trop faire d'efforts, qu'il fallait compter chaque coup de  pédale. Ludo (Dubau, son entraîneur) est très fort pour ça, il m'a dit avant la  course 'n'en fais pas trop'. J'étais assez détendue pour ce championnat. Je  tiens à dire un grand merci aux filles, on était une équipe soudée, j'ai passé  une semaine extraordinaire avec elles."
   
Quels sont vos prochains objectifs professionnels ?
PF-P: "Plein de choses. J'ai juste envie d'en profiter et de me dire que la  saison est finie même si j'ai un beau maillot. Je vais vraiment savourer cet  hiver, rester avec mes proches, garder mon quotidien et continuer à progresser."
   
Marianne Vos vous a parlé après la course ?
PF-P:"Marianne m'a dit 'je suis si fière de toi'. Il n'y a pas une pointe de  jalousie même si elle doit être triste. La Rabo (son équipe de marque) croyait  en moi aussi. Moi, j'y pensais mais je ne me disais pas 'tu dois gagner' mais  plutôt 'on verra comment la course se déroule'."
   
On vous parle toujours de choisir entre le VTT et la route...
PF-P: "Vous êtes 'reloud' avec ça... C'est ma façon de faire, ce ne sont pas  les autres qui vont décider pour moi. Je sais que c'est possible en restant  raisonnable. Le plus fatigant pour un athlète de haut niveau, ce sont les  déplacements. Il faut choisir les courses et je suis libre de choisir mon  calendrier. Cela m'apporte une fraîcheur durant toute la saison."
   
Vous mettez la pression sur Vincent Luis, votre compagnon...
PF-P: "Vincent a intérêt à gagner le championnat de France de triathlon demain  (dimanche). Maintenant que je suis championne du monde, je suis un peu la boss  du couple !"

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