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Cyclisme : "Je suis loin d'être le favori numéro un", estime Alaphilippe

Deux mois après la fin d'un mémorable Tour de France (deux étapes et 14 jours ne jaune), Julian Alaphilippe se relance dans le championnat du monde, dimanche dans le Yorkshire, sans se positionner pour autant en premier favori face au phénomène Mathieu van der Poel, le triple champion du monde Peter Sagan ou le sprinteur-puncheur Michael Matthews.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Que s'est-il passé depuis le Tour ? 

Julian Alaphilippe : "La coupure que j'ai faite était vraiment indispensable, j'étais à bout physiquement et même dans la tête. Se battre sur le Tour pendant toutes les étapes était une découverte pour moi, ça m'a bien épuisé. Après avoir bien récupéré, le championnat du monde était dans un coin de la tête avec le Tour de Lombardie qui va arriver vite derrière (12 octobre). J'ai fait le maximum pour revenir en forme. J'ai été très sérieux dans ma préparation, dans mon approche, c'est ce qui me permet d'être tranquille, de ne pas me poser de questions." 

Où situez-vous le maillot arc-en-ciel dans votre hiérarchie ? 

JA : "Au plus haut. C'est celui qui dégage le plus de respect, on le porte un an, c'est un rêve d'aller le chercher." 

A quoi vous attendez-vous ? 

JA : "Cela va être une course d'usure, pas facile sur un circuit technique où il faudra être tout le temps bien placé, ça va demander beaucoup d'énergie, ça risque d'être une sacrée course avec en plus la météo..." 

La météo ? 

JA :"C'est le seul truc qui peut me perturber. Je ne suis pas un adepte des conditions, s'il pleut et s'il fait froid, ce n'est pas ce que je préfère, mais c'est la même chose pour tout le monde, il faudra s'adapter." 

Thomas Voeckler fait ses débuts en tant que sélectionneur. Comment cela se passe-t-il entre vous ? 

 JA : "Je m'entends très bien avec Thomas. Il a arrêté sa carrière il n'y a pas si longtemps, il sait ce que c'est que d'avoir mal aux jambes. A partir du moment où je lui ai dit que je serais prêt, il a souhaité créer l'équipe autour de moi. On a une équipe homogène, tout le monde est motivé pour aller chercher un résultat." 

Qui installez-vous en favori ? 

JA : "Je suis loin d'être le favori numéro un, que ce soit en cas d'arrivée au sprint, en petit groupe ou en solitaire. Je suis capable de faire ce genre de choses mais il y en a d'autres. Plusieurs coureurs sont capables de gagner, ça paraît logique quand on voit les courses des dernières semaines." 

Mais quels noms ? Van der Poel, Sagan, Matthews ? 

JA : "(sourire) voilà..." 

Vous savez que le public vous attend... 

JA : "J'ai ressenti du soutien, et ça me fait chaud au coeur, j'ai ressenti aussi de la compassion. Le public comprend que c'est une saison exceptionnelle, il sait que cette saison m'a coûté beaucoup en termes d'énergie, que je me suis beaucoup impliqué. Je peux arriver à 100% dimanche comme je peux arriver un peu fatigué. On le saura dimanche." 

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