Championnat du monde espoirs : l’avenir du cyclisme mondial est entre leurs mains
A l’instar du Tour de l’Avenir, qui est considéré comme le Tour de France pour les espoirs, le championnat du monde de la catégorie est une machine à révélations. Oscar Freire, Ivan Basso, John Degenkolb, pour ne citer qu’eux, sont montés sur le podium d’un Mondial espoir. L’un est ensuite devenu triple champion du monde chez les pros, l’autre a remporté le Tour d’Italie quand le dernier cité s’est adjugé cette saison Paris-Roubaix.
Les Mondiaux espoirs et juniors sont souvent bien réussis côté Français, dont les catégories jeunes excellent depuis de nombreuses années. Le championnat du monde espoirs est venu remplacer la course des amateurs en 1996. Depuis, la France y a remporté deux titres, et trois médailles. Romain Sicard s’était en effet imposé en 2009, devant l’ancien vainqueur de Paris-Nice Carlos Betancur. Quant à Arnaud Démare, il avait signé le bel exploit de s’imposer au sprint devant… son poisson-pilote, Adrien Petit ! Un sensationnel doublé, qui est resté dans les mémoires, et qui inspire les nouvelles générations.
"C'est le graal dans une carrière"
Hugo Hofsetter est devenu cette saison champion de France espoirs. Le jeune homme, qui évoluera au sein de la formation Cofidis l’année prochaine, est impatient d’en découdre sur son premier championnat du monde. Jeudi avait lieu la session officielle de reconnaissance de parcours. Un moment où l’ensemble des sélections se côtoient sur le circuit. De quoi faire rêver certains, dont le jeune homme de 21 ans : « ça fait très plaisir de rouler au milieu d’autres nations, et surtout avec des gars comme Sagan, Valverde, Van Avermaet.. »
Le coureur du CC Etupes, l’un des meilleurs clubs amateurs français, considère cette sélection comme un honneur : « C’est toujours prestigieux, et surtout important pour la suite. Je gagne en expérience à chaque fois sur de telles courses ». Le titre, il y pense un peu, forcément. « C’est le graal dans une carrière sportive, je ferai tout en tout cas pour ne pas avoir de regrets. Et si je ne suis pas champion du monde, j’espère que ce sera un autre Français qui aura le maillot… »
Un apprentissage du très haut niveau
Réaliser une carrière comme Arnaud Démare, champion du monde en 2011 et désormais l’un des meilleurs sprinteurs du monde, peut faire rêver. Faire partie de l’équipe de France à vingt ans ou à peine plus est forcément un premier pas vers le très haut-niveau. Et un apprentissage à vitesse grand V, comme l’explique Hugo Hofsetter : « On a la chance de courir de très belles courses, comme le Tour de l’Avenir, la coupe de Nation… ça nous permet de courir contre ceux qui seront nos adversaires chez les pros. On les connaît déjà comme ça. Et puis avec l’équipe de France on apprend à courir en équipe, ce qui nous prépare au monde des pros, où sans coéquipiers c’est difficile d’arriver à quelque chose ».
Pour ces jeunes de moins de 23 ans, obtenir un maillot arc-en-ciel aussi tôt dans une carrière peut être un tremplin. Ou une finalité pour certains, qui n’auront jamais la chance ou l’opportunité d’évoluer chez les pros. Pour la plupart, le simple fait d’y participer sous les couleurs d’équipes nationales, est déjà un bon apprentissage pour une future carrière professionnelle. Leur avenir est entre leurs mains.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.