Cavendish lance le sprint
Vingt étapes au compteur sur la Grande Boucle, le roi Cavendish est l’homme à battre. Sa tête est le trophée que tous les chasseurs veulent accrocher au dessus de leur cheminée. Plus grand sprinteur allemand de l’histoire (6 maillots verts et 12 victoires d’étape), Erik Zabel en connaît un rayon sur cet état dans l’état du cyclisme, la caste des kamikazes de la flamme rouge. Dominateur en son temps, il donne toujours une longueur d’avance au champion du monde mais les prétendants au trône sont de plus en plus nombreux. « Cavendish, c’est le meilleur, le N.1 absolu, affirme-t-il. André Greipel et Marcel Kittel sont juste derrière lui. Ils ont tous les deux une bonne équipe pour l’embêter. Mais il ne faut pas oublier non plus Tyler Farrar et Peter Sagan. »
Cavendish met la pression
Sur son piédestal, Cavendish ne vacille ni ne tremble alors que l’équipe Sky a choisi de privilégier Bradley Wiggins. Le bad boy du sprint s’amuse même de voir cet escadron de sprinteurs lui emboîter la roue. C’est bien connu, la meilleure défense c’est l’attaque. Et un petit tacle pour remettre tout le monde à sa place et lancer le débat. « La pression est sur eux, affirme le Britannique. Kittel est venu avec une équipe de sprints, Sagan gagne toutes les semaines donc je pense qu'ils doivent sentir un peu plus de pression. Goss a remporté une étape sur le Giro, Mark (Renshaw, son ancien équipier) n'a pas encore gagné. Il devrait y avoir quelques sprints intéressants. »
Sagan trop vert ?
Si Cavendish devrait se tailler la part du Lion au niveau des étapes, le maillot vert est lui loin d’être gagné. Moins complet que Peter Sagan, le « Cav’ » risque de perdre de gros points dans les étapes de montagne où ses limites s’affichent. Et la nouvelle règle de l’application stricte des délais d’élimination pourrait faire des dégâts dans le peloton. « Sagan est le favori pour le maillot vert, explique Zabel. Il sprint, il grimpe. Il ressemble un petit peu à Laurent Jalabert. Après une année d’expérience, il est prêt pour ramener ce maillot à Paris. » De toute façon, avec les JO de Londres une semaine après la fin du Tour, il ne serait pas étonnant de voir le Britannique tirer sa révérence bien avant les Champs-Elysées. Reste à savoir si Sagan, 22 ans et néophyte sur le Tour, saura gérer la pression qui accompagne un maillot. En cas de défaillance, Rojas ou Goss sont déjà à l’affût.
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