Cancellara: "Une victoire vraiment spéciale"
Q: Vous avez dit que vous aviez beaucoup de choses en tête avant le départ. Lesquelles ?
R: "Ce que j'avais en tête, c'est gagner. J'ai déjà gagné ici en 2004. J'ai souvent regardé cette course d'il y a huit ans. Je pourrais aussi regarder cette journée beaucoup de fois ! J'ai pensé à beaucoup de choses: à ma famille, à ma femme, au bébé qui vient. J'ai pensé à la force que m'a donnée ma famille ces derniers mois, à l'aide de mon équipe. Je suis fier, j'ai fait mon travail. Cette victoire est encore plus spéciale que les autres sur le Tour de France. Je suis vraiment fier."
Q: C'est votre 22e maillot jaune. Qu'avez-vous ressenti lors de votre montée sur le podium ?
R: "J'ai l'habitude des victoires sur les prologues. Aujourd'hui, c'était vraiment spécial. Parmi toutes mes victoires, celle-ci va être au sommet. Après ma chute le 1er avril (sur le Tour des Flandres, ndlr) et le travail que j'ai fait pour revenir, après ma deuxième place au Tour de Suisse, j'ai eu une journée à 100%. J'ai tout donné. Ces choses positives donnent de la confiance. C'est une grande journée pour moi pour ma famille, pour mes supporters qui m'ont toujours soutenu."
Q: L'enquête autour d'Armstrong et de votre manager Johan Bruyneel vous a-t-elle perturbé ?
R: "Je regarde en avant, pas en arrière. C'est une vieille histoire, ça s'est passé il y a de longues années. On en parle beaucoup mais je ne peux pas penser à ça et faire des contre-performances. Lance et Johan sont ceux qui sont concernés par ce problème. J'avais connu une situation un peu semblable avec Bjarne Riis (quand il était chez Saxo Bank en 2010, ndlr) sur des problèmes qui s'étaient passés auparavant et ça avait été important de garder le calme dans l'équipe. C'est leur problème à eux, je suis là pour faire mon métier de coureur."
Q: Vous avez connu une année agitée après votre chute, l'absence d'Andy Schleck sur le Tour, des soucis de paiement de salaire dans votre formation... Cette victoire est-elle importante pour l'équipe, qui a besoin d'un leader ?
R: "Je pense avoir donné la réponse aujourd'hui (samedi). Après ma chute, j'aurais pu dire +A l'année prochaine+ mais ce n'est pas moi. Ca fait sept mois que je me bats pour réaliser ce que j'aime: gagner. Un leader, ce n'est pas quelqu'un qui gagne, c'est quelqu'un qui travaille dur pour y arriver. J'ai toujours cru en moi, j'ai envie de garder la tête haute. C'est trop facile de baisser la tête et de laisser tomber. C'est ma responsabilité par rapport à ma famille, à l'équipe. Un leader ne peut pas être faible, c'est quelque chose que j'ai appris lors des classiques où il faut se battre et des jours passés en jaune. Avec cette victoire, l'équipe est contente, le sponsor sera content, c'est pourquoi on va défendre ce maillot."
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