Cet article date de plus de douze ans.

Bricaud : "Le début d'une belle histoire"

Le directeur sportif de FDJ-Bigmat Thierry Bricaud revient sur la magnifique victoire de Thibaut Pinot dans la 8e étape du Tour de France entre Belfort et Porrentruy. Ce succès valide la politique de formation de l'équipe et met un coup de projecteur sur un futur grand coureur.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Thierry Bricaud (FDJ-Bigmat) (/NCY / MAXPPP)

Question : Racontez-nous cette fin d’étape folle dans votre voiture ?
Thierry Bricaud : « Derrière, on savait que ça allait être juste. A partir du moment où les leaders s’expliquaient entre eux, on savait que ça allait revenir fort. Il y avait une petite sécurité. Mais Thibaut est un battant. A cinq kilomètres on y croyait un peu. A quatre un peu plus. A la flamme rouge, on savait que c’était gagné. »

Q : Marc Madiot était dans un état incroyable
TB : « Marc était un peu hystérique mais dans le sens où on sait qu’une victoire dans le Tour est énorme. A 21 ans, la façon dont il va la chercher, ça valide plein de travail, tout ce qu’on met en place depuis longtemps. Ce n’est pas facile de le faire sur le terrain mais aujourd’hui c’est vraiment magnifique. »

Q : Pourtant, il a failli ne pas faire le Tour cette année…
TB : « On ne voulait pas le mettre cette année. Si on le mettait sur une course de trois semaines, ce serait pour jouer le classement général. Quand on est grimpeur comme lui, on peut se le permettre. Il est précoce dans tout ce qu’il fait. Il le montre aujourd’hui. Ce n’est que le début d’une belle carrière. C’est une belle histoire et ce n’est que le début de la belle histoire. »

Q : La formation, c’est la vocation de la FDJ-Bigmat ?
TB : « On a surtout besoin de gagner, c’est le sport de haut niveau. Mais oui ça valide notre travail et notre philosophie. On veut amener des jeunes au plus haut niveau. Grâce au travail d’Yvon Madiot, on le repère depuis longtemps. On a tout un petit réseau en France qui nous permet d’avoir des coureurs de valeur qu’on met un petit peu en couveuse. D’année en année ça progresse. Quand on voit des jeunes talents arriver, comme Thibaut ou Démare et Bouanni, on essaye de les faire grandir assez vite. Au plus haut niveau, il ne faut pas attendre trop longtemps. La preuve, c’est qu’on peut gagner sur le Tour de France à 21 ans. C’est un pur bonheur. »

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.