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Bonnamour, Grellier : des jeunes Français à l'aube de leur premier Enfer du Nord

Hugo Hofstetter, Franck Bonnamour, Fabien Grellier et Romain Combaud s'apprêtent tous les quatre à prendre le départ de leur premier Paris-Roubaix. Non sans appréhension. Ils racontent.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Quand un jeune coureur passe professionnel, il caresse souvent le rêve de remporter une course au plus haut-niveau. Devant, si possible, des grands noms, des têtes d'affiche. Mais participer à des courses prestigieuses, comme Paris-Roubaix, fait partie des grands moments que tout athlète souhaite un jour vivre. Certains coureurs s'apprêtent à prendre la route de l'Enfer du Nord pour la première fois de leur carrière. Avec un peu de peur, certes, mais surtout une excitation et une envie d'être acteur dans cette classique.

"Je n'y aurais jamais cru !"

Franck Bonnamour est passé professionnel le 01 janvier, au sein de la formation Fortuneo Vital Concept. Paris-Roubaix, il l'a déjà couru…. Chez les espoirs, sans jamais avoir pu finir la course. Mais depuis le début de saison, l'ancien champion d'Europe juniors accumule les jours de course en terre flandrienne, et devient à l'aise sur les pavés. « C'est sûr que ça me fait un peu peur de prendre le départ, mais j'ai couru beaucoup de classiques belges depuis le début de l'année, je deviens habitué. C'est vraiment maintenant que je réalise que je vais être au départ de Paris-Roubaix. J'espère que ça se passera bien », avoue-t-il à la descente du podium protocolaire.

« Si on m'avait dit il y a cinq ans que j'y participerai un jour, je n'y aurais jamais cru ! » Tout sourire, Romain Combaud découvre le très haut-niveau, lui qui vient de rejoindre Marseille Delko 13 après plusieurs années passées à l'Armée de Terre. Le jeune homme n'a qu'un objectif pour ce dimanche : « Essayer de rejoindre le Vélodrome, en entier si possible (rires). Ça va être mémorable ».

Ces jeunes coureurs pourront évidemment compter sur leur capitaines de route, rompus à l'exercice pourtant redoutable des pavés. C'est le cas de Fabien Grellier, néo-professionnel au sein la formation Direct Energie : « Ça me fait peur mais faut pas se poser de questions, il faut suivre les coureurs qui ont de l'expérience comme Sylvain (Chavanel) et Adrien (Petit), faut les écouter. Je pense que tout se passera bien. La boule au ventre que j'avais au début est partie ».

Hugo Hofstetter, 22 ans, est lui aussi néo-professionnel. Mais le jeune sprinteur de Cofidis a déjà connu le privilège de monter sur le podium de Paris-Roubaix. C'était l'an passé, dans la catégorie espoir. Alors troisième, le jeune homme espère forcément que chance et réussite seront ses alliées ce dimanche. « Je connais bien ces pavés, ça fait deux ans que je les cours en espoirs. Ça ne me fait plus peur du tout, en plus on a fait une reconnaissance », assure-t-il, tout en révélant que ces débuts au plus haut-niveau ont souvent été impressionnants. « J'ai couru certaines épreuves avec les cadors du peloton depuis le début de saison. Les premières fois ça fait toujours bizarre de se retrouver à côté de Sagan, alors que tu as l'habitude de le voir à la télé, pas de courir avec lui... »

Ce dimanche encore, Fabien, Franck, Hugo et Romain seront à nouveau aux côtés des Sagan, Cancellara et compagnie. Pour leur premier Paris-Roubaix, l'objectif sera bien entendu de rallier le Vélodrome, et pourquoi pas de prendre part à l'échapée du jour. Afin de faire en sorte que leur premier Enfer du Nord se transforme en jour de grâce.

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