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Baugé: "L'objectif, c'est les Jeux"

Grégory Baugé a survolé l'épreuve de vitesse aux Mondiaux de Melbourne. Samedi, le Guadeloupéen a repris sa domination en décrochant une troisième couronne en individuelle, après avoir été délesté de son titre l'an dernier pour défaut de localisation. Le pistard français a désormais les yeux tournés vers les Jeux Olympiques de Londres.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Grégory Baugé dans les bras de Florian Rousseau, son entraîneur

Vous avez exprimé une joie très mesurée après votre victoire. Pourquoi?
"Tout simplement parce que ce n'est pas l'objectif de l'année. Comme je l'ai toujours dit, en 2012, c'est quand même les jeux Olympiques qui sont les plus importants. Là, je suis quand même content, un peu amer parce que je pense que j'aurais pu gagner la seconde manche. J'ai eu un début de crampe. Pour ceux qui connaissent, dans un sprint, quand vous avez une crampe, vous êtes à moitié (de vos possibilités). (...) Après, oui, j'étais assez mesuré parce que l'objectif c'est les Jeux. Les Championnats du monde, il y en a tous les ans. Ce n'est pas mon premier titre, cela explique pourquoi j'étais juste content."

Vous semblez vous être comporté en patron pendant ces deux jours de compétition...
"Je ne sais pas! Les sprints, il faut les gagner. Il y a deux manches, j'essaye de les gagner au mieux. C'est vous qui êtes spectateur, moi je ne suis qu'acteur. Je ne cours pas pour faire le plus beau. J'ai un objectif en tête: c'est des étapes à passer pour être au top du top aux jeux Olympiques."

Pensez-vous avoir pris un ascendant sur vos adversaires à quelques mois des JO?
"En fait, je ne me dis rien. Je me prépare à repartir dans quelques semaines à l'entraînement, je ne me fixe pas sur mes adversaires. A partir du moment où je m'entraîne sérieusement, que je récupère bien, que le travail est bien fait, il n'y a pas de raison que cela ne fonctionne pas. J'ai réalisé un très bon 200 mètres pour seulement ma deuxième course internationale. (...) Ce sont des choses qui me font dire que je suis là, que j'ai plus confiance et je pense que le staff attendait le Championnat du monde pour être fixé sur mon cas parce qu'avec ce qui s'est passé, d'autres auraient peut-être baissé les bras. Ce n'est pas le cas. Je suis un grand battant. Je vais me battre pour mes couleurs, ma famille, la Guadeloupe, mes proches."

Vous allez arriver aux Jeux Olympiques avec l'étiquette de favori...
"Comme sur ces Championnats du monde, comme l'année dernière. Les Championnats du monde sont une étape à passer pour être prêt pour les jeux Olympiques. Vous savez que vous êtes attendu. Avec Florian (Rousseau, son entraîneur, ndlr), depuis l'après Pékin, on prépare Londres. Pour nous cela se passe bien, même s'il y a eu quelques soucis. Cela ne nous a pas perturbés pour autant. C'est un grand entraîneur même s'il est en devenir encore. Je suis son athlète, je n'ai que 27 ans, je continue de progresser physiquement et mentalement aussi. On sera là pour Londres!"

Pourtant avec votre suspension, vous avec vécu un hiver difficile...
"Pas seulement la suspension, c'est un tout. Cela n'a pas été facile, avec l'histoire (ndlr: la suspension), ma blessure, un décès dans la famille. C'est un mélange. Quand vous croyez que c'est fini, il y a une couche qui retombe. Ca fait du bruit comme jamais. Ca perturbe, surtout l'entourage, qui se pose des questions. Je suis fort. Ceux qui me connaissent savent que je réponds présent."

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