Bardet : "attaquer la semaine en conquérant"
Dans quel état d'esprit entrez-vous dans les Alpes?
Romain Bardet "Aller de l'avant et prendre du plaisir. Je n'ai rien à perdre, je suis très loin au classement. On ne m'attend plus entre guillements, ce qui se passe est du bonus. Il y a de belles choses à faire. J'espère que mes moins bonnes journées sont derrière moi. Je suis très content d'arriver dans les Alpes, sur des étapes que l'on connaît bien. J'espère bénéficier d'un peu de liberté pour gagner une étape, c'est mon objectif en cette fin de Tour. Physiquement, j'étais très satisfait de mes sensations hier (lundi). C'était important, moralement, de se retrouver avec les favoris, de faire la guerre avec eux, pour attaquer cette dernière semaine en conquérant. Cela fait longtemps que j'en parle, de cette troisième semaine."
Comment expliquez-vous les Pyrénées? Avez-vous déjà fait le bilan?
RB: "Je le ferai vraiment à la fin. Des esquisses se dessinent: j'ai beaucoup souffert de la chaleur dans les deux premiers jours (des Pyrénées) même si maintenant mon organisme s'est bien adapté. C'est un facteur que j'ai sous-estimé. Quand on vient pour jouer une grosse place au général et que l'on perd les pédales dans un col, c'est comme un château de cartes qui s'effondre, C'est difficile à accepter. J'ai été atteint moralement, il a fallu passer outre cette déception. J'ai pu constater ensuite que, quand je me retrouve à l'avant, les jambes sont là. L'étape de Mende a été une déception. Mais elle me laisse l'appétit intact pour une victoire d'étape. J'aurai encore plus faim dans les Alpes. Le classement général? Je peux finir dans les dix premiers mais il y a pas mal d'écart. On voit déjà des équipes qui se mettent à rouler derrière des coureurs classés huitième ou neuvième. C'est pour cela que je reste mesuré sur les probabilités d'un top 10."
Vous avez gagné l'étape de Pra-Loup au Dauphiné dans la descente d'Allos...
RB: "On en parle, parce qu'Allos, c'est l'histoire, les joutes du Tour de France, Bernard Thévenet... Sa particularité, c'est qu'un homme seul peut gagner du temps sur le peloton. Dans les autres descentes, ce n'est pas le cas sur les parties à découvert. Dans Allos, être seul n'est pas du tout un désavantage. Mais je pense que cela va rouler tellement vite dans ce col que ce sera pratiquement une arrivée au sommet."
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