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Bardet : "attaquer la semaine en conquérant"

Romain Bardet , déçu par son parcours dans les Pyrénées, s'est refait un moral dans le Tour de France pour attaquer les Alpes en douzième position au classement général. "Je prends plus de plaisir à être acteur sur la course qu'à être dans un rôle de suiveur", a déclaré le jeune Auvergnat (24 ans) lors de la journée de repos passé dans l'hôtel de Sisteron que son équipe AG2R La Mondiale partage avec celle du maillot jaune Chris Froome.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Romain Bardet encouragé par la foule (ERIC FEFERBERG / AFP)

Dans quel état d'esprit entrez-vous dans les Alpes?
Romain Bardet  "Aller de l'avant et prendre du plaisir. Je n'ai rien à perdre, je suis  très loin au classement. On ne m'attend plus entre guillements, ce qui se passe est du bonus. Il y a de belles choses à faire. J'espère que mes moins bonnes  journées sont derrière moi. Je suis très content d'arriver dans les Alpes, sur  des étapes que l'on connaît bien. J'espère bénéficier d'un peu de liberté pour  gagner une étape, c'est mon objectif en cette fin de Tour. Physiquement,  j'étais très satisfait de mes sensations hier (lundi). C'était important,  moralement, de se retrouver avec les favoris, de faire la guerre avec eux, pour  attaquer cette dernière semaine en conquérant. Cela fait longtemps que j'en  parle, de cette troisième semaine."
   
Comment expliquez-vous les Pyrénées? Avez-vous déjà fait le bilan?
RB: "Je le ferai vraiment à la fin. Des esquisses se dessinent: j'ai  beaucoup souffert de la chaleur dans les deux premiers jours (des Pyrénées)  même si maintenant mon organisme s'est bien adapté. C'est un facteur que j'ai  sous-estimé. Quand on vient pour jouer une grosse place au général et que l'on  perd les pédales dans un col, c'est comme un château de cartes qui s'effondre,  C'est difficile à accepter. J'ai été atteint moralement, il a fallu passer  outre cette déception. J'ai pu constater ensuite que, quand je me retrouve à  l'avant, les jambes sont là. L'étape de Mende a été une déception. Mais elle me  laisse l'appétit intact pour une victoire d'étape. J'aurai encore plus faim  dans les Alpes. Le classement général? Je peux finir dans les dix premiers mais  il y a pas mal d'écart. On voit déjà des équipes qui se mettent à rouler  derrière des coureurs classés huitième ou neuvième. C'est pour cela que je reste mesuré sur les probabilités d'un top 10."
   
Vous avez gagné l'étape de Pra-Loup au Dauphiné dans la descente  d'Allos...
RB: "On en parle, parce qu'Allos, c'est l'histoire, les joutes du Tour de  France, Bernard Thévenet... Sa particularité, c'est qu'un homme seul peut  gagner du temps sur le peloton. Dans les autres descentes, ce n'est pas le cas  sur les parties à découvert. Dans Allos, être seul n'est pas du tout un désavantage. Mais je pense que cela va rouler tellement vite dans ce col que ce  sera pratiquement une arrivée au sommet."

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