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Après le maillot jaune, Gallopin claque son étape

Issu d'une grande famille du cyclisme, Tony Gallopin s'est fait un prénom sur ce Tour de France. Le Français de l'équipe Lotto-Belisol a remporté en costaud la 11e étape entre Besançon et Oyonnax après avoir porté le maillot jaune le 14 juillet. Parti dans la dernière bosse avant d'être repris par Sagan, Kwiatkowski et Rogers, Gallopin leur a faussé compagnie avant la flamme rouge avant de résister au peloton. C'est la deuxième victoire française sur cette 101e édition après celle de Blel Kadri à Gérardmer. Vincenzo Nibali conserve le maillot jaune de leader.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Tony Gallopin remporte la 11e étape du Tour de France à Oyonnax (ERIC FEFERBERG / AFP)

On comprend mieux pourquoi Fabian Cancellara avait pris Tony Gallopin sous son aile chez Trek. Son talent ne demandait qu'à être poli par un champion de la trempe du Suisse. Depuis, le Français est parti chez Lotto mais il a parfaitement appliqué les conseils de "Spartacus". Quand on est costaud, pas besoin de partir de loin. Une attaque au bon moment suffit à faire la différence. Gallopin s'y est pris à deux fois pour s'imposer à Oyonnax. Alors que les Cannondale de Sagan et les Orica-Greenedge de Gerrans avaient roulé de concert pour amener le peloton au sprint, l'ancien porteur du maillot jaune a placé une attaque tranchante à quelques hectomètres du sommet de la dernière bosse.

Double reconnaissance

"Je remercie ma famille qui m'avait fait reconnaître le final de cette étape. Ce petit grimpeur n'était pas répertorié mais j'avais prévenu l'équipe ce matin que c'était raide." Ses quelques secondes d'avance, il a tenté de les préserver en dévalant le Grand Vallon à tombeau ouvert mais Sagan, Rogers et Kwiatkowski gagnaient la première poursuite. Après deux kilomètres dans la roue de ce trio maudit, Gallopin retentait sa chance. Derrière son attaque, personne ne voulait assumer la chasse avec le maillot vert de Sagan dans le coup. Malgré plusieurs regards par dessus l'épaule, le Français résistait au peloton réglé par Degenkolb et Trentin.

Talanski, le vrai combatif du jour

Si Anthony Delaplace, Cyril Lemoine et Martin Elmiger ont animé la première moitié de l'étape avec une échappée, le héros du jour est Andrew Talanski. Dans un très mauvais jour à cause de chutes à répétition lors des étapes précédentes, l'Américain s'est retrouvé lâché en milieu de parcours. Leader de Garmin après sa victoire au Dauphiné, son Tour est un vrai cauchemar. Au bord de l'abandon, Talanski s'est assis sur un rail de sécurité avant de reprendre la route, encouragé par son directeur sportif  Charles Wegelius. Son équipe n'ayant pas décidé de l'aider avec un ou deux coureurs, il s'est battu seul pendant des kilomètres pour terminer dans les délais, 32 minutes après Tony Gallopin. Simplement héroïque. 

VIDEO  : L'interview de Tony Gallopin

Vidéo : l'interview de Gallopin sur la ligne d'arrivée

VIDEO : La victoire de Tony Gallopin

Vidéo : la victoire de Gallopin à Oyonnax

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