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A Montréal, la première conférence de la reconstruction d'Haïti

Les "pays amis" d’Haïti se retrouvent à Montréal (Canada) pour coordonner l’aide immédiate au pays dévasté par le séisme du 12 janvier, mais aussi définir des objectifs à plus long terme, en matière de reconstruction notamment, sans perdre l’élan de solidarité…
Article rédigé par franceinfo
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Une conférence des donateurs se tiendra dans les prochains mois. Le lieu et la date devraient être fixés à Montréal. Il s’agit donc, dès aujourd’hui et en collaboration avec le gouvernement haïtien, de définir les priorités pour les mois à venir. En matière d’aide humanitaire à moyen et long terme, mais également pour la reconstruction d’Haïti.

Les participants – dont les Etats-Unis, le Canada bien-sûr, le Brésil, la France, l’Espagne, les Nations unies et l’Organisation des Etats américains – vont d’abord "comparer leurs notes" pour dresser le bilan de la situation. Une situation marquée par l’arrêt officiel des opérations de recherche de survivants (lire ci-dessous) alors que le bilan dépasse les 150.000 morts, et par le déploiement d’importants secours étrangers.

Ils devraient ensuite rapidement passer à l’essentiel : la reconstruction future d’Haïti, et la conférence internationale pour l’organiser.

Tirer les leçons du séisme

Et tout l’enjeu est de ne pas reconstruire à l’identique. Pas sur la faille qui n’a que partiellement lâché. Et pas sans prendre en compte les normes parasismiques. Ce n’est donc pas seulement un exercice financier, mais "on parlera de gouvernance et de coopération régionale", estime-t-on de source diplomatique française.

Concernant le calendrier, il faudra trouver le bon équilibre entre l’urgence de la situation, l’entretien du mouvement de solidarité internationale né de ce drame, et le recul nécessaire pour "effectuer un travail sérieux" de préparation, observe-t-on côté français.

Par ailleurs, la réunion de Montréal devrait offrir aux Etats-Unis et à l’axe américano-canado-brésilien l’occasion de confirmer leur rôle central, et de facto dirigeant, dans l’offensive humanitaire en Haïti.
_ Des tensions – vite démenties – étaient apparues aux premiers jours des opérations de secours, entre Washington et Paris, pour le leadership sur l’aéroport de Port-au-Prince. Depuis, les dirigeants antiaméricains du Venezuela, du Nicaragua ou encore de Bolivie ont dénoncé la présence militaire de la superpuissance sur le sol haïtien.

Gilles Halais, avec agences

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