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17e étape - Digne-les-Bains - Pra-Loup : le peloton se jette dans la gueule du Loup

Place aux Alpes ! Après la seconde journée de repos hier, les coureurs rentrent dans le vif du sujet aujourd'hui avec la première des quatres grandes étapes alpines de ce Tour de France 2015. Entre Digne-les-Bains et Pra-Loup, la journée risque d'être longue pour le peloton. Cinq cols, dont le col d'Allos classé en 1re catégorie, attendent les coureurs durant ces 161 kilomètres de course avant l'arrivée au sommet de la montée de Pra-Loup, où il y a 40 ans, Bernard Thévenet mettait fin au règne du grand Eddy Merckx.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 Le peloton s'attaque aux Alpes (ERIC FEFERBERG / AFP)

Le parcours

Pour cette 17e étape du Tour de France qui emmènera le peloton de Digne-les-Bains à Pra-Loup (161 kilomètres), les coureurs diront bonjour à la première véritable étape alpine de cette Grande Boucle 2015. Car si l'étape de lundi entre Bourg-de-Péage et Gap a marqué l'entrée du Tour dans le massif montagneux le plus connu d'Europe, ce n'était qu'un amuse-gueule par rapport à ce qui attend les coureurs aujourd'hui. Deux cols de 3e catégorie, deux cols de 2e catégorie ainsi qu'un col de 1re catégorie, le tout agrémenté d'une arrivée au sommet à Pra-Loup. Et tout pourrait bien se décider dans le col d'Allos. La seule difficulté de 1re catégorie sur cette étape (14 kilomètres de montée à 5,5% de moyenne), dont l'ascension débutera à 36 kilomètres de l'arrivée, devrait voir certains coureurs tenter de se faire la malle avant la descente sinueuse vers Pra-Loup, dont se méfie particulièrement Chris Froome. Le maillot jaune a déclaré hier en conférence de presse "s'attendre à ce que des coureurs tentent d'attaquer avant la descente. Contador, les Movistar, Nibali... Ce ne serait pas la première fois que Vincenzo gagne du temps en descente". Méfiance toute particulière donc pour le leader du Tour de France.  

La victoire de Romain Bardet à Pra-Loup

L'expression du jour : Faire dégueuler sa bouillie

Cette première étape dans les montages des Alpes pourrait donner lieu à des duels de haute volée pour s'adjuger la victoire finale. Certains coureurs, à la lutte avec un adversaire plutôt coriace, tenteront alors peut-être de lui faire dégueuler sa bouillie. C'est-à-dire obliger l'adversaire à fournir un effort intense, le plus longtemps possible, jusqu'à la nausée, pour lui faire lâcher prise et abandonner la lutte. Et donc "réduire en bouillie" tous ses espoirs de victoire finale.

La légende du Tour : Quand Thévenet met fin la suprématie de Merckx

L'arrivée au sommet de la montée de Pra-Loup aujourd'hui sera l'occasion de fêter le 40e anniversaire de la victoire de Bernard Thévenet ici. Mais bien plus qu'une victoire, ce 13 juillet 1975 forge la légende du coureur français qui terrasse le grand Eddy Merckx. Le "Cannibale", alors quintuple vainqueur du Tour de France et alors leader du Tour, craque dans la montée de Pra-Loup face à la vigueur du français. Bernard Thévenet s'envole vers la victoire d'étape, et s'empare du maillot jaune pour ne plus le lâcher jusqu'aux Champs-Elysées. Eddy Merckx, lui, ne se parera plus jamais de jaune sur les routes du Tour. 

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