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Coupe des Confédérations: la coupe à perdre

Depuis 1997, la FIFA organise la Coupe des Confédérations, véritable répétition de la Coupe du monde un an avant dans le pays organisateur. Réunissant les champions de chaque continent, cette épreuve n'a jamais fait de grands heureux, car jamais son vainqueur n'a été couronné un an après. En 1997, 2005 et 2009, le Brésil a été couronné, sans apporter de sixième étoile au pays. En 2001, c'est la France, pour le fiasco que l'on sait en Corée du Sud et au Japon. De l'Espagne, du Brésil, de l'Italie ou de l'Uruguay, qui voudra de la patate chaude cette année au Brésil ?
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Neymar, Xavi, Balotelli et Suarez ont-ils vraiment envie de remporter la Coupe des Confédérations ? La question paraît incongrue pour quelques-unes des stars du Brésil, de l'Espagne, de l'Italie et de l'Uruguay, mais pas tant que cela au vue du palmarès de cette épreuve, et de celui de la Coupe du monde suivante. Par trois fois, le Brésil a soulevé le trophée, sans jamais parvenir à décrocher le sacre mondial l'année d'après, celui derrière lequel il court depuis 2002. Et en 2002, année de la cinquième et dernière étoile brésilienne, c'est la France qui avait décroché la Coupe des Confédérations l'année d'avant.

Il est vrai qu'une belle performance ne garantit rien 380 jours après. Bâtie sur les cendres de la Coupe intercontinentale des nations (1985-1993) puis du championnat intercontinentale (1992-1995), la compétition a été reprise depuis 1997 par la FIFA. Et d'une épreuve tous les deux ans jusqu'en 2005, elle est désormais passée à une tous les quatre ans, pour épouser le rythme de la Coupe du monde et en devenir une vraie répétition. Il faut dire que les succès du Mexique (1999) ou de la France (2003) n'ont pas laissé beaucoup de traces dans l'esprit du grand public, mis à part malheureusement le décès du Camerounais Marc-Vivien Foé sur le terrain de Gerland lors d'un match contre la Colombie en 2003. 

Brésil, Espagne, Italie et Uruguay, favoris peu brillants

Le Brésil, recordman des victoires dans cette épreuve (3 succès et une finale), accueille pour la première fois de son histoire cette épreuve. Seul le Mexique, qui se trouve en sa compagnie dans le groupe A, a un jour été couronné, lors de l'édition à domicile en 1999. Tous les autres ont leur palmarès vierge en Coupe des Confédérations, et il est presque évident qu'ils aimeraient néanmoins l'accrocher. Tous connaissent des soucis, pas toujours passagers.

Les Brésiliens, hôtes, se battent avec des résultats médiocres (la victoire sur la France était la 2e lors de ses 9 derniers matches) et un jeu très éloigné de la flamboyance rêvée. Les Espagnols, champions du monde et doubles champions d'Europe, peinent en éliminatoires du Mondial-2014 (même s'ils sont 1ers devant la France) avec une génération vieillissante et toujours démunie de vrai attaquant-buteur. Vainqueurs laborieux de Haïti (2-0) et de l'Eire (2-0) ces derniers jours, les Ibères ne sont pas au mieux.  Les Italiens sortent également de deux matches nuls sur le plan des résultats (0-0 contre les tchèques, 2-2 contre Haïti) comme de la manière: "Nous ne sommes pas contents de nos deux dernières prestations", regrettait le défenseur Giorgio Chiellini. Enfin, l'Uruguay se trouve bien mal embarqué dans les éliminatoires d'Amérique du Sud, pointant en 5e position à cinq longueurs des Chiliens, 4e. Ce sont les quatre nations favorites pour atteindre les demi-finales de la Coupe des Confédérations.

Dans le discours, chacun joue la partition de l'élève appliqué: "Les gens la voient comme  un tournoi de moindre importance, mais nous, nous la considérons comme un  tournoi de grand prestige et de haut niveau", assure Chiellini. "Le Brésil a toujours eu l'obligation de gagner hors du pays, imaginez  quand elle joue chez elle; l'obligation est encore plus grande", a rappelé Cafu, l'ancien capitaine de la Seleçao. Mais un an avant la deuxième Coupe du monde disputée au Brésil, personne ne veut revivre le traumatisme national de 1950, avec la finale perdue par le Brésil au Maracana contre l'Uruguay.

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