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Coupe des Confédérations: Casillas, la rédemption au Brésil ?

Devenu gardien remplaçant du Real Madrid dans les quatre derniers mois de la saison, Iker Casillas retrouve avec bonheur l'équipe d'Espagne pour la Coupe des Confédérations (15-30 juin). Pas encore certain de jouer, car en concurrence avec Reina et Valdés, "San Iker" rêve de redevenir une pierre-angulaire de son équipe. Histoire d'effacer cette période sombre dans son club, et retrouver le jeu, à l'ombre du Christ Redempteur.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Le Corcovado, et le Christ Rédempteur qui le surplombe, c'est le symbole du Brésil. De ce sommet, on aperçoit le célèbre et mythique stade du Maracana. C'est ici que l'Espagne aimerait jouer un match, le 30 juin prochain, synonyme de présence en finale de la Coupe des Confédérations. Cette épreuve, qui sert de répétition aux organisateurs à un an du Mondial-2014, est encore plus importante pour Iker Casillas que pour ses coéquipiers.

Casillas soutenu par les Espagnols​

Depuis quatre mois, le gardien de but emblématique de la Roja est humilié, piétiné, laissé de côté dans son club de toujours, le Real Madrid. Réduit à un rôle de remplaçant depuis l'arrivée de Diego Lopez durant sa blessure, il a été obligé d'entendre les attaques régulières de José Mourinho, son entraîneur désormais reparti à Chelsea. La plus grande vexation du Portugais: "s'il devait changer quelque chose à ses trois saisons au Real, çà  aurait été de recruter Diego Lopez dès sa première saison". Son dernier acte anti-Casillas: l'avoir laissé en-dehors du groupe lors du dernier match de la saison, alors même que Diego Lopez était blessé.

Pilier du vestiaire madrilène comme de la Roja, "San Iker" faisait les frais des tensions entre le technicien et une partie de ses joueurs. La situation a été tellement outrancière du côté des Espagnols que même les Barcelonais, comme Iniesta ou Xavi, ont pris position en faveur de leur compatriote. Il est vrai qu'ils ne portent pas dans leur coeur "Mou", souvent présenté comme le coupable d'une nette augmentation des tensions dans la rivalité entre Barça et Real. Vicente Del Bosque, le sélectionneur espagnol, a également apporté son soutien à l'un de ceux qui a contribué à faire de l'Espagne la référence: "Il sera  avec nous s'il ne se passe rien d'anormal. Ce serait bien qu'il joue, mais son  inactivité n'aura pas d'incidence sur sa forme physique", disait-il en mai dernier. 

En concurrence avec Reina et Valdés

Avec ses 143 sélections, Iker Casillas demeure le N.1 dans les buts espagnols. Mais il n'est pas certain qu'il soit titulaire durant cette Coupe des Confédérations, dernier trophée qui manque à son palmarès. "Les trois (gardiens) sont très bien (...). Qui que ce soit, il est sûr que  je ne vais pas me tromper", a déclaré Del Bosque depuis New York, où la Roja affronte ce mardi soir l'Eire en amical, avec Valdès dans les buts. Samedi dernier, en amical contre Haïti, le Madrilène avait joué les 45 premières minutes. Il avait ensuite déclaré: "Je ne me vois  pas titulaire à la Coupe des Confédérations, je me vois à la lutte avec Pepe  (Reina) et Victor (Valdés) pour une place dans le onze de départ". Une phrase pleine d'humilité, saluée par son sélectionneur qui a parlé d'"acte de générosité". Des propos qui soudent un peu plus encore la formation espagnole, qui affrontera l'Uruguay le 16 juin à Recife, Tahiti le 20 juin au Maracana de Rio, et le Nigeria à Fortaleza le 23 juin.

Si la logique est respectée, les Espagnols devraient participer aux demi-finales les 26 et 27 juin. Et peut-être revoir Rio et le Maracana rénové le 30 juin pour la finale. Si Iker Casillas se trouvait alors dans les buts dès le coup d'envoi, cela signifierait que sa résurrection au plus haut niveau est actée.

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