Coronavirus : les contrôles antidopage maintenus mais selon les restrictions des autorités nationales
Le coronavirus pourrait bien profiter aux dopés. Lolo Jones et Pascal Martinot-Lagarde ont préféré faire passer le message avec humour. La première, dans une série de tweets, a appelé les athlètes voulant se doper à le faire maintenant car "il n’y a pas de contrôle pour les athlètes préparant les Jeux Olympiques”. “PML” a renchéri sur son compte Instagram en citant le tweet de la double championne du monde en salle et en écrivant “c’est vrai, il n’y a pas de contrôle antidopage en ce moment”.
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Tous les deux ont cherché à alerter sur la forte probabilité pour certains sportifs de tricher en ayant recours à de l’EPO, de la testostérone ou autres substances dopantes pendant leur quarantaine, puisque les contrôleurs ne prendront pas ou peu de risques pendant cette crise sanitaire.
Un message bien compris par l’Agence Mondiale antidopage qui a publié cette nuit de nouvelles directives pour garantir la poursuite des contrôles malgré la pandémie. Ainsi, elle appelle les organisations nationales à respecter les restrictions du pays même si celles-ci “freinent le travail quotidien”, a expliqué l’AMA à l’AFP. Des contrôles auxquels Pascal Martinot-Lagarde croit peu : “en France, on va leur dire non.”
“Il n’y a pas de bonne réponse”
L'objectif de ces nouvelles directives est "d'assurer une protection appropriée aux athlètes et aux personnels assurant les contrôles antidopage, tout en garantissant l'intégrité des programmes de contrôle, particulièrement d'ici les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020", selon un communiqué de l'agence.
Les personnes chargées de recueillir les échantillons auprès des sportifs ne doivent présenter aucun symptôme du Covid-19, comme les athlètes contrôlés. Si un employé d'une organisation antidopage a contracté le virus, les athlètes qu'il a contrôlés devraient être immédiatement prévenus, et vice versa, préconise par ailleurs l'AMA. Une précaution bien comprise par le hurdleur français. “Si le contrôleur se rend chez un athlète infecté, c’est tout son domicile qui est contaminé. Il prendrait le risque de contaminer d’autres athlètes.
Lors des contrôles, des équipements de protection doivent être utilisés. “On pourrait instaurer une distance de 3 m entre le contrôleur et l’athlète où seul lui serait autorisé à toucher les ustensiles. Mais il y a une certaine promiscuité lors d’un contrôle antidopage. Il n’y a pas de bonne réponse”, estime le médaillé de bronze des derniers mondiaux à Doha.
Les organisations antidopage doivent "envisager de concentrer leur programme en ciblant les athlètes de sports ou de disciplines à haut risque", poursuit l'agence. Dans les pays où les tests sont désormais impossibles, l'AMA, les organisations nationales et les fédérations devront collaborer, "une fois que la situation commencera à revenir à la normale", pour identifier d'éventuels manquements. Pandémie ou pas, les athlètes doivent savoir "qu'ils peuvent toujours être contrôlés n'importe où, n'importe quand", insiste l'agence mondiale.
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