Copa Libertadores : Une finale sous haute tension
Les finales de la Copa Libertadores sont décidément plus que compliquées à organiser depuis deux ans. L'année dernière, les vagues de violences qui avaient frappé Buenos Aires en marge de la finale avaient contraint la confédération sud-américaine à choisir Madrid pour disputer le match retour entre les deux clubs argentins rivaux, River Plate et Boca Juniors. Une finale remportée par River.
Cette fois, c'est la crise sociale chilienne qui a généré ce nouvel accroc. Prévue à Santiago, la finale de cette édition 2019, qui va se jouer pour la première fois de son histoire sur un seul match, a dû être reportée in extremis au Pérou, à Lima, qui n'avait jamais jusqu'ici accueilli l'épilogue de la Copa Libertadores. Une réorganisation dans l'urgence, mais qui n'a pas étouffé la question sécuritaire. Car près de 20.000 supporteurs argentins et brésiliens sont attendus au stade Monumental de Lima pour ce match.
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Une arène de 80 000 places réputée pour être le théâtre de violences entre supporteurs des clubs les plus populaires du pays. Il y a deux semaines, deux jeunes sont morts à Lima lors de rixes entre fanatiques. Les autorités péruviennes ont tenu à rassurer en annonçant le déploiement de 4 000 policiers pour ce match, tout en assurant que la sécurité était "totalement garantie" pour ce match, selon le chef de la police de Lima.
38 ans d'attente
Côté sportif, la finale s'annonce assez ouverte entre le champion en titre de River Plate et des Brésiliens qui redécouvrent 38 ans plus tard de telles hauteurs. "Flamengo est un adversaire sérieux, comme nous le sommes pour lui", a estimé Marcelo Gallardo, deux Copa Libertadores glanées en tant qu'entraîneur et qui pourrait se retrouver à une seule longueur d'un autre illustre coach argentin, Carlos Bianchi, en cas de troisième succès. "Nous sommes deux bonnes équipes, avec autant de chances l'une que l'autre de gagner, car nous avons des joueurs et des fonctionnements similaires", a expliqué Gallardo.
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River Plate a toutefois un peu plus d'expérience à ce stade de la compétition. Flamengo n'a en effet plus joué de finale en Libertadores depuis 1981. Un temps où le Brésilien Zico illuminait la scène mondiale, lui qui avait largement contribué au couronnement sud-américain du "Mengao", le surnom du Flamengo. L'engouement et la liesse filmée des supporteurs brésiliens avant de s'élancer dans un long périple en bus pour rejoindre la capitale péruvienne en dit en tout cas assez long sur leur désir de renouer avec leur prestigieux passé.
Relancé depuis près de 6 mois par l'arrivée de leur nouvel entraîneur, le Portugais Jorge Jesus, Flamengo n'a perdu que deux matches en 31 rencontres cette saison. Cette dynamique se poursuivra-t-elle au Pérou ? Réponse ce samedi, sur la pelouse du stade Monumental de Lima, pour une rencontre qui s'annonce déjà explosive.
Les 10 derniers vainqueurs
2018 : River Plate (ARG)
2017 : Gremio (BRA)
2016 : Atlético Nacional (COL)
2015 : River Plate (ARG)
2014 : San Lorenzo (ARG)
2013 : Atlético Mineiro (BRA)
2012 : Corinthians (BRA)
2011 : Santos (BRA)
2010 : Sport Club Internacional (BRA)
2009 : Estudiantes de La Plata (ARG)
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